Par Annie Mapangou
Le Conseil gabonais des chargeurs (CGC) en partenariat avec la Chambre Arbitrale Maritime de Paris a organisé, sous le patronage du ministère des Transports, de la Marine Marchande et de la Mer, le Colloque international sous le thème : « Les incoterms 2020 : enjeux majeurs de développement du commerce international des chargeurs africains », en présence du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Cadastre, de la Déléguée spéciale adjointe de la Mairie de Libreville, du Directeur de Cabinet du ministère des transports, des directeurs généraux des Administrations et organes assimilés, du Directeur technique de l’Union des Conseils des chargeurs africains, des Experts, des Délégués des Conseils des chargeurs de l’Union des Conseils des chargeurs africains de l’Angola et du Cameroun (UCCA) et des opérateurs économiques.
L’objectif général de ce colloque international est de mettre à la disposition des chargeurs des informations essentielles à la maîtrise des Incoterms pour une gestion plus efficace, claire et sécurisée des transactions commerciales. Ainsi, durant ce Colloque international sur les Incoterms, les différentes discussions permettront de fournir toutes les clés pour une utilisation optimale des Incoterms 2020 en abordant ses aspects techniques et la manière dont ils peuvent continuer à servir de cadre fiable et adaptable aux besoins du commerce international.
Eliane Frida Mindoungani, Déléguée spéciale adjointe de la Commune de Libreville, représentant le Délégué spécial en charge de gestion de la Mairie de Libreville, Judes Ibrahim Rapontchombo, a dans son allocution déclaré qu’elle est ravie de voir sa cité accueillir cet événement qui rassemble des experts, des professionnels et des acteurs clés du commerce international venus divers horizons.
«Les Incoterms, ces règles universelles qui facilitent les transactions commerciales entre pays, sont au cœur de l’économie mondiale moderne. Ils contribuent à clarifier les responsabilités de chaque partie, à réduire les risques et à assurer le bon déroulement des échanges internationaux», a relevé la Déléguée spéciale adjointe.
Selon Eliane Frida Mindoungani, nous vivons une époque où les échanges commerciaux sont plus complexes que jamais, avec des chaînes d’approvisionnement qui s’étendent sur des milliers de kilomètres, traversant des frontières, des cultures et des réglementations différentes. «Les Incoterms permettent d’établir une base commune, une compréhension mutuelle, essentielle pour que ces échanges puissent se faire dans les meilleures conditions possibles. C’est pourquoi, il est si important de continuer à s’interroger sur leur application, leur évolution, et leur capacité à répondre aux nouveaux défis du commerce mondial,» a-t-elle conclu ; sans manquer de remercier les organisateurs pour avoir choisi la ville de Libreville comme lieu d’accueil de ce Colloque.
Le Directeur général du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), Giscard Ogoula, a pour sa part fait savoir que les Incoterms sont une thématique d’une importance capitale pour tous les acteurs du commerce international, qu’ils soient importateurs, transitaires ou logisticiens.
«Les Incoterms se définissent comme des termes commerciaux, utilisés dans le commerce international, pour définir les responsabilités et obligations des vendeurs et des acheteurs lors des transactions commerciales, sont de ce fait essentiel non seulement dans la rédaction des contrats mais également dans la gestion des risques liés au transport des marchandises, car ils définissent de manière claire et précise les responsabilités des vendeurs et des acheteurs, notamment en matière de transport, de risques et de coûts,» a noté le Directeur général.
Poursuivant son propos, Giscard Ogoula a indiqué l’intérêt de comprendre les règles des Incoterms: «Les chaînes d’approvisionnement se complexifient et les entreprises doivent faire face à des réglementations toujours plus strictes. C’est pourquoi, il est crucial de bien comprendre les règles qui régissent les Incoterms et d’être capable de les utiliser efficacement pour sécuriser et optimiser les opérations commerciales.»
L’intervenant a, par ailleurs, invité tout un chacun à participer activement à ces échanges et à partager leur expérience, en vue d’étoffer leurs connaissances et à renforcer leurs compétences pour améliorer les pratiques qui régissent leurs transactions d’imports exports et c’est par le biais de cette occasion qu’ils rendront leurs économies plus résiliente et plus fortes.
Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Cadastre, Ludovic Mégane Ndong, représentant le ministre des Transports, de la Marine Marchande et de la Mer, empêché, a dit le mot d’ouverture du Colloque international, en définissant à sa manière, les Incoterms comme des termes commerciaux internationaux. «Les incoterms sont les règles mondialement reconnues qui définissent les responsabilités des vendeurs et des acheteurs dans le cadre d’une transaction internationale».
Il a précisé que depuis leur création par la Chambre de commerce international en 1936, ces règles ont constamment évolué pour s’adapter aux réalités du commerce mondial. «Les dernières révisions, notamment celles de 2020, témoignent de la volonté de prendre en compte les nouveaux défis logistiques, technologiques et environnementaux auxquels sont confrontés les acteurs économiques», a rappelé le ministre.
Avant de souligner qu’aujourd’hui, les enjeux liés aux Incoterms dépassent la simple question du transfert de risques ou de frais. «Ils incluent désormais des problématiques telles que la durabilité des chaînes logistiques, la gestion des douanes et des formalités administratives, ainsi que l’intégration de technologies numériques, pour tracer et sécuriser les marchandises. Il est donc essentiel de continuer à adapter ces règles, pour qu’elles reflètent les réalités économiques d’aujourd’hui et de demain… Je déclare officiellement ouvert ce colloque sur les enjeux des Incoterms… », a terminé le ministre.
Les discussions issues des panels permettront non seulement d’approfondir la compréhension des Incoterms actuels, mais aussi de réfléchir aux évolutions possibles, pour accompagner les transactions du commerce international.