Par Annie Mapangou

Les ONGs Copil Citoyen et One Forest Youth initiative ont organisé la journée de sensibilisation sur la loi 009/2024 du 4 août 2024, relative à la lutte contre les pollutions par les plastiques à usage unique en République gabonaise, en partenariat avec le ministère de l’Environnement, du climat et du conflit Homme-Faune et de l’Hôtel de ville de Libreville en présence du Secrétaire général de ce ministère, du représentant du Délégué spécial de la Mairie centrale de la commune de Libreville, des acteurs de l’environnement et des membres de la société civile, à l’Hôtel de ville de Libreville.

L’atelier de sensibilisation citoyenne sur la loi relative à la lutte les plastiques à usage unique vise à sensibiliser les différents acteurs à la nécessité de se conformer à cette législation. L’objectif de cette loi étant d’explorer les alternatives aux sacs plastiques et d’encourager la prise de conscience collective.

Le porte-parole, Joseph Mavoungou Ndong Biteghe, représentant le général de brigade, Judes Ibrahim Rapontchombo, Délégué spécial chargé de la gestion de la Commune de Libreville a, dans son mot de bienvenue, indiqué qu’à Libreville, plus que dans d’autres régions, «les impacts du plastique sont visibles chaque jour et, c’est pourquoi la mise en œuvre de cette loi est essentielle pour préserver notre environnement et doter nos générations futures d’un cadre de vie plus saine… Ensemble, nous devons réfléchir à des solutions pratiques et à des moyens de favoriser la vulgarisation aux bonnes pratiques écologiques au sein de nos communautés et dans nos entreprises.»

«Je félicite donc les efforts de ces deux ONGs pour leur rôle crucial dans la promotion du développement durable, leurs actions auprès des citoyens et des jeunes est essentiel, pour faire évoluer les mentalités et encourager les participations actives au processus de préservation de notre cadre juridique. », a-t-il dit.

Parcourant son discours, il a ajouté que: « Le Délégué spécial en charge de la Commune de Libreville, par ma voix, vous réaffirme l’engagement total de la Mairie de Libreville à soutenir la mise en œuvre de cette loi et à travailler main dans la main avec tous les acteurs concernés, pour garantir le succès de cette initiative. Libreville, capital du Gabon, doit être un modèle de respect de l’environnement.»

Pour sa part, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, du climat et du conflit Homme-Faune, Delphin Mapaga, représentant le ministre de ce département, Svetlana Minguengui Ndomba épouse N’Zoma, empêchée. Dans son allocution, en vue de l’ouverture de l’atelier de sensibilisation sur la lutte contre les pollutions par les plastiques à usage unique a déclaré  que: « … Cet atelier est le premier du genre porté par la société civile en l’occurrence le Copil Citoyen, dont je salue l’initiative, preuve que la problématique de la pollution de l’environnement par les plastiques à usage unique est en train de devenir l’affaire de chaque citoyen que nous sommes avant tout. »

Poursuivant son propos, le Secrétaire général a indiqué les trois crises environnementales majeures dont fait face l’humanité aujourd’hui: «Le changement climatique avec son lot de dégâts ; la perte de la biodiversité mondiale et ses conséquences sur le déséquilibre des écosystèmes ; la pollution par les plastiques, notamment ceux à usage unique.»

Par ailleurs, ces plastiques se décomposent en micropolluants qui contaminent nos sols, nos eaux et l’air ainsi que notre chaîne alimentaire avec des effets néfastes sur la santé animale et humaine.

Le représentant du ministre de l’Environnement a également énoncé le contexte déplorable dans lequel le gouvernement et le Parlement ont pris la résolution de légiférer sur cette problématique: «Ces plastiques qui sont des bouteilles, des couverts, des sachets, des emballages ou des objets ordinaires, dégradent l’image de nos villes et paysages, parce que abandonnés par moi, vous, et chacun sur la voie publique, les cours d’eau et même en forêt. Nous l’avons tous compris, cette situation n’est pas tenable, viable ou durable, des actions et mesures courageuses, soutenues par chacun de nous sont nécessaires.»

Ainsi, à travers ce texte législatif (loi 009/2024 du 4 août 2024), l’État se donne les moyens préventifs de mise en place de cadre durable pour gérer ce problème d’une part. D’autre part, il instaure aussi des dispositions incitatives par la taxe de valorisation de ces déchets plastiques.

Le Secrétaire général a ajouté qu’en application des principes pollueur-payeur et de celui de la responsabilité élargie du producteur de plastique, «bientôt, tout opérateur économique dont l’activité porte sur l’importation, la production, la distribution et la commercialisation des plastiques à usage unique devra, contribuer via une taxe de valorisation. Mais cette seule mesure ne suffit pas pour atteindre l’objectif du zéro plastique à usage unique. Il faut d’abord compter sur la responsabilité de chaque citoyen qui doit adopter des gestes écologiques simples qui visent à réduire sa consommation de plastique au quotidien. A ce stade, la lutte contre la pollution plastique nécessite une action individuelle et collective. »

Cependant, ces plastiques sont dangereux pour notre environnement, notre santé et c’est pour cela que nous devons changer notre rapport avec ces plastiques ; limiter leur usage ; et les jeter dans les bacs disponibles ou aux endroits appropriés.

Signalons que ladite loi n°009/2024 du 4 août 2024 a été adoptée par l’ordonnance n°0012/PR/2024 et promulguée par le Président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, le 7 août 2024. Ainsi, elle offre une opportunité aux entrepreneurs gabonais dans la création des entreprises destinées à la fabrication des sacs en carton, dans le but de remplacer les emballages plastiques qui polluent sans cesse notre environnement.

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