A l’entrée de la salle d’inscription, sous surveillance policière, le chemin était fait pour beaucoup.

Par Aryse Nguema

Le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation qui a en charge, l’organisation des élections Législatives et Locales du 27 septembre 2025, précédait à la révision des listes électorales, depuis le 11 juillet dernier jusqu’à ce mardi 12 août 2025.

Cet exercice d’un mois, avait pour but d’inscrire les primo électeurs, c’est-à-dire les citoyens ayant atteint la majorité, après la période exceptionnelle d’inscription sur la liste électorale de dix jours  achevée  le 10 mars 2025 ; de procéder au changement de centre de vote, pour les citoyens qui le souhaitent ; de radier de la liste électorale les personnes et celles qui ont momentanément perdu leurs droits de vote à la suite d’une décision de justice ; vérifier sur la liste électorale leurs informations, pour les personnes déjà inscrites.

Ce devrait être aussi l’occasion de retirer des listes électorales, les noms des personnes décédées.

Pour ce dernier jour, les centres des révisions et d’inscription sur les listes électorales ont été pris d’assaut par les postulants, soit pour changer très volontairement de centre de vote, pour certains ; ou de se clisser dans le panier comme de «bœufs votant, à la solde de certains candidats», pour d’autres. Un jeu qui a fait dire par quelqu’un, que «dans la cinquième République, nous sommes encore comme en 2023 où, l’on achetait les consciences et qu’au lendemain des élections, les Gabonais restaient encore au profond de leur mal, sans changement notoire»!

Des personnes sur une très longue file, nous avons pu interroger quelques volontaires: «Je suis Simon Mandalie, c’est mon prénom. Je suis venu faire le basculement à la Mairie du 5e arrondissement».

Et à la question de savoir ce qui explique ce changement de lieu de vote, il indique ceci: «C’est une élection, je suis citoyen gabonais et je jouis de mes droits civiques, je peux voter partout où besoin se fait sentir, là où j’ai des intérêts, de la famille, etc. Malgré la queue, on est obligé de patienter et d’aller jusqu’au de cette inscription. L’intérêt étant de pouvoir accomplir mon devoir civique le jour J », a-t- déclaré.

En dépit de la longue attente, beaucoup gardaient encore le sourire, comme ici (1 ) et d’autres, sans relâche, ont tenu  jusqu’au bout (2).

A la question, à Madame X, de savoir pourquoi elle aussi veut faire le basculement, elle a déclaré que c’est parce qu’elle va se rendre en province pour voter. «Par manque de temps, je suis venue seulement aujourd’hui. Je vais tenir la queue, jusqu’à procéder à mon basculement pour l’intérieur du pays. C’est mon doit de voter là où je veux», a terminé madame X.

Quant à Mme Ntsame, elle a souligné être animée par le soutien à sa sœur qui est derrière un candidat à la députation, dans le deuxième arrondissement de Libreville.

A la question de savoir, quelles sont les chances de leur candidat, elle a déclaré qu’il faut avoir la foi pour réussi. «Comme pour d’autres candidats, le nôtre est confiant», a déclaré Mme Ntsame.

A  18h00, nous        avons vu le portillon de la Mairie du 5e Arrondissement se refermer aux retardataires. Seuls ceux qui étaient déjà à l’intérieur de cette concession pouvaient espérer réaliser cette inscription ou de pouvoir opérer le basculement.

Une bien chaude journée et en espérant que le ministre de l’Intérieur ne proposera pas de prorogation!

Une file presque sans fin pour opérer un changement de centre de vote.

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