Par Aryse Nguema

Les responsables de l’Intersyndicale du ministère de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Arts sont montés au créneau ce mercredi 10 avril, au cours d’une conférence de presse organisée au Musée national, en donnant quarante-huit heures aux directeurs généraux respectifs  de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS),   et   de  l’Ecole Nationale d’Arts et Manufacture (ENAM), pour procéder à la délibération des résultats des concours nationaux qu’ils ont organisé, voici près de deux mois.

Ce qui sous-entend qu’ils doivent au préalable, porter à la connaissance du ministre de tutelle les rapports administratifs et financiers sur l’organisation de de chacun de ces examens.

Si cela n’est pas fait, l’Intersyndicale se réserve d’organiser des actions, pouvant conduire à la mise à prix des têtes de ces deux responsables d’établissements et leurs collaborateurs.

Christian Mermence N’Nang Nsome et Macaire Ndzeng Nguema  respectivement Porte-parole de l’Intersyndicale du ministère de la Culture, de la Jeunesse, des Sport  et des Arts, et président du Syndicat national de la Jeunesse et des Sports, ont tour à tour fait un compte-rendu de l’audience qu’ils ont eu avec le ministre de tutelle et qui a abouti pour les deux parties, d’accorder leur violon.

«Nous avons tenu à faire cette sortie, pour nous exprimer sur l’audience que nous avons eue dernièrement avec le ministre, à suite du préavis de grève que nous avons déposé. Cette rencontre intervient après six mois d’attente. C’est lors d’une très récente grande assemblée générale, qu’il a été décidé de rédiger et de déposer sur la table du ministre, un préavis de grève. Et tout de suite, le ministre a réagi, en nous recevant au cours d’une audience, au palais des Sports et de la Culture.

« Au cours de cette rencontre, nous avons exposé au ministre des situations qui existent et des problèmes qui ont surgi depuis qu’il est là », a expliqué le Porte-parole de l’Intersyndicale.

Puis il a noté que le ministre, de son côté, leur a fait l’économie de tout ce qu’il a fait, depuis qu’il est à la tête du département ministériel.

«Nous avons compris que nous avons tous eu tort de ne pas nous parler, depuis six mois. Nous avons compris que certaines actions ont été posées par le ministre, en faveur de l’amélioration de notre cadre du travail, par l’achèvement du bâtiment annexe, la réfection de la salle des spectacles, etc. », a relevé le Porte-parole.

UNE COMMISSION PERMANENTE PARITAIRE DU DIALOGUE SOCIAL EN PLACE: Puis il a poursuivi, d’une voix ferme: «Le ministre a constaté à travers notre exposé que nous ne sommes pas des ennemis, mais des partenaires qui peuvent travailler, proposer un certain nombre de solutions aux problèmes qui minent notre département ministériel. C’est donc à suite de ces échanges constructifs que nous avons décidé,  de mettre en place la Commission permanente et paritaire du dialogue social qui sera installé dans les tous prochains jours»,

Christian Mermence N’Nang Nsome a fait savoir que c’est  dans le cadre de cette Commission qu’ils vont passer au peigne fin chaque problème du ministère, afin de trouver des solutions.

«Le dialogue social est de retour au ministère de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Arts. Et par conséquent, le préavis de grève qui a été déposé est suspendu», a-t-il conclu.

Intervenant à son tour, le président du syndicat national de la Jeunesse et des Sports s’est indigné du comportement d’un ancien délégué du Conseil provincial de la Jeunesse de la Nyanga qui, sans réserve, a traité le Ministre de tous les noms d’oiseaux.  Face à cette attitude, Macaire Ndzeng Nguéma a fait savoir que la première réaction de l’Intersyndicale sera d’inviter le Bureau du Conseil National de la Jeunesse du Gabon (CNJG) à présenter des excuses publiques à Monsieur le ministre et au Gouvernement de la République. Et qu’ils doivent le faire, en se rendant dans différents médias.

Macaire Ndzeng Nguema, qui connait bien les statuts et le règlement intérieur du CNJG, pense que la procédure ayant conduit à la mise place à la hâte de l’actuel Bureau du CNJG a été entachée d’irrégularité et n’aurait pas respecté les critères d’âge qui sont de 16 à 35 ans.

Le président du syndicat ne compte pas en rester là, il promet faire vérifier les actes de naissance de tous les membres du Bureau du CNJG.

ON NE PEUT PLUS ETRE MEMBRE DU CONSEIL A 35 ANS : «Parfois nous laissons passer les choses, en croyant bien faire, mais ce sont celles-ci qui nous rattrapent», a déploré le président du syndicat.

Tout en relevant que «Lorsqu’on a 35 ans, on ne peut plus siéger au sein d’un Conseil de la jeunesse. Ceux qui demandent de faire du Conseil national de la Jeunesse une Institution constitutionnelle, au regard du comportement de ces jeunes-là, ils sont disqualifiés. Vous voulez disposer une Institution constitutionnelle, ce sera pour insulter les gens, les ministres, etc, pour peu ! Nous n’acceptons pas. Le Bureau du CNJG et ceux des provinces doivent être revus ! », a souhaité le président du syndicat.

«Ces jeunes-là, au lieu de voir qu’ils sont eux-mêmes fautifs et responsables du retard de paiement, pour avoir trainé les pieds pour apporter les factures, ils s’en prennent au ministre. Alors que le patron du département avait déjà engagé la  procédure de décaissement qui n’attendait plus qu’eux. Dans la procédure des finances, on ne paye pas sans facture», a fait observer Macaire Nzeng Nguema.

Après leur exposé, les deux responsables de l’Intersyndicale du ministère se sont prêtés aux questions des journalistes et ont d’avantage éclairé leur lanterne.

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