Depuis plusieurs années, les responsables du Paris Gabonais (PMUG) prélevaient 9,5% sur le traitement mensuel de ses délégués, sans réellement leur expliquer les raisons. La pression des agents lésés vient de les amener à interrompre le retrait (Voir note du Directeur commercial). Faute d’explication, les vendeurs exigent le remboursement intégral des sommes indument coupées, les années durant. Ce remboursement devrait concerner environs cinq cent personnes allant de trois mois à trente ans service, période au cours de laquelle ces 9,5% leur avaient été souvent retirés ! Imaginez un peu ce que va débourser le PMUG ! Grave !    

Par Aryse Nguema

Le 12 janvier dernier, les délégués commerciaux du Pari Mutuel Urbain Gabonais (PMUG) étaient montés au créneau, au cours d’un point de presse, devant l’entrée de l’entreprise au centre-ville, pour dénoncer le prélèvement de 9,5% que  le PMUG effectue chaque fin du mois sur leur traitement. Et cela depuis la nuit des temps, sans leur expliquer la destination de cet agent. Au regard de leur statut, ce sont des travailleurs occasionnels payés à la commission de 4% sur la totalité de la recette produite par mois et par délégué. Cette commission, depuis deux mois, vient d’être revalorisée à 5%.

Les délégués expliquent, après leur vérification, que les 9,5% qui leur sont prélevés mensuellement ne seraient pas des impôts reversés au Trésor public comme on le leur faisait croire ; encore moins à la CNSS ou à l’AGNAMGS, parce qu’eux, les délégués vendeurs, n’ont pas le statut d’employés et ne disposent pas de salaire de base fixe. Ils ne sont pas enregistrés dans ces deux organismes-là. Quelle est donc la destination finale de cet argent poncé mensuellement sur quelque cinq cent délégués vendeurs de Libreville et de l’intérieur du pays ?

Nous nous sommes rendus au PMUG pour en savoir un peu plus sur ce projet des  9,5% retirés aux délégués, mais les portes du DG, du  directeur commercial, et son adjoint, le directeur des ressources humaines sont restées fermées.

«Le 24 avril dernier la DG du PMUG a décidé de l’arrêt du retrait des 9,5% et a procédé au remboursement de ce qu’elle a pris à chacun de nous au mois de mars 2024. Sans nous donner la moindre explication. C’est bien d’arrêter de prélever. Mais ce que nous demandons maintenant, c’est que l’entreprise nous rembourse la totalité des sommes prélevées indument, depuis toutes ces années que nous travaillons ici. Nous avons dénoncé cette situation. Ils ont réagi, en arrêtant de retirer. La suite doit être la restitution de notre argent. Ce n’est pas une faveur», a déclaré  la déléguée Périna Vencesla  Evora.

DEMANDE D’UN SALAIRE DE BASE : Avant d’ajouter: «Nous étions partis sur la base de la cessation du contrat de courtage. Mais rien n’a été fait et les responsables du PMUG sont toujours plongés dans un mutisme total. Ils ont augmenté 1% au niveau de nos commissions, après trente ans.  Donc, il faudrait attendre encore trente ans, pour qu’on passe à 6%. Non ! Ce que nous demandons, c’est un salaire de base. Récemment des collègues ont été décorés après trente ans de services et sont rentrés chez et ne bénéficieront pas de pension retraite. Tout ce que fait le PMUG, c’est de la distraction », a conclu la déléguée.

Quant à la déléguée Jocelyne Ngoma, elle partage la position de sa collègue et demande aussi le remboursement du trop-perçu.

«Nous sommes contents parce qu’on nous a enlevé le retrait des 9,5% sur notre argent de chaque fin du mois. Ce qui ne s’expliquait pas. Ils ont annulé ça à une semaine de la fin du mois d’avril. Ils nous ont remboursé ce qu’ils avaient pris au mois de mars. Maintenant ils doivent nous rembourser aussi ce qu’ils ont pris les années intérieures…», a-t-elle souhaité.

Prenant son exemple, elle a dit qu’elle a commencé en octobre 2018. Son remboursement doit partir d’octobre 2018 à mars 2024. Et que pour tous les autres, cela devrait être calculé en fonction du nombre de mois et d’années de prélèvement.

Madame Ngoma relève, en passant, que la Directrice générale du PMUG avait dit «qu’on ne peut jamais rembourser les 9,5%, parce que c’est l’impôt. «Mais comment cela se fait-il qu’on cesse de payer cet impôt-là !», s’est-elle demandée.

Avant de noter un certain nombre de revendications: «Nous revendiquons un salaire de base, notre inscription à la CNSS, à la CNAMGS, etc., qu’ils respectent les dispositions du Code travail en République  gabonaise », a conclu Jocelyne Ngoma.

 

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