Par Annie Mapangou

 Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Cadastre, Ludovic Megne Ndong, assurant l’intérim du ministre des Transports, de la Marine Marchande et de la Mer, le Capitaine de vaisseau Loïc Moudouma Ndinga, a mis un terme, ce jeudi 28 novembre 2024, sur  les travaux du Colloque international, sous le thème: « Les Incoterms 2020 : Enjeux majeurs de développement du commerce international des chargeurs africains », qui vient de se tenir les 26, 27 et 28 novembre 2024 à l’hôtel Nomad de Libreville.

La cérémonie de clôture du Colloque international sur les Incoterms 2020 a été organisé par le Conseil gabonais des chargeurs (CGC), en collaboration avec la Chambre Arbitrale de Paris, sous le Patronage du ministère des Transports, de la Marine Marchande et de la mer, s’est déroulée en présence, des représentants du Cameroun et de l’Angola, du Directeur technique, représentant le Secrétaire général de l’Union des Conseils des chargeurs africains (UCCA), des Experts locaux du Département des sciences géographiques, environnementales et Marines de l’Université Omar Bongo (UOB), des opérateurs économiques et des étudiants.

Les Incoterms jouent un rôle crucial dans la définition des responsabilités des acheteurs et des vendeurs. Elles sont essentielles pour éviter des litiges et optimiser les opérations commerciales.

Le ministre de l’Habita, de l’Urbanisme et du Cadastre, a déclaré dans son mot de clôture que: «Nous voici arrivés au terme du colloque international sur ‘’Les Incoterms 2020», enjeux majeurs de développement du commerce international des chargeurs africains’’. C’est donc l’occasion pour nous de dresser le bilan des travaux auxquels vous avez pris une part très active. Je demeure certain d’être en phase avec le plus grand nombre en affirmant que ces deux journées de formation et de sensibilisation ont été un réel succès… Vous avez, les uns et les autres, apporté les éléments techniques et pratiques essentiels, à l’exercice de l’activité du commerce international que ce soit pour les chargeurs, les opérateurs économiques, et les armateurs mais également pour les États, en leur qualité de premiers gros chargeurs. Tout ceux qui concourent à une adaptabilité et à une résilience des économies africaines qui, comme nous le savons, sont extrêmement dépendantes des évolutions, et autres bouleversements internationaux, contrairement aux économies occidentales plutôt plus résistantes.»

Cependant, le ministre a encouragé toutes les parties prenantes à ce colloque international à poursuivre leurs réflexions sur les enjeux des Incoterms et à mettre en œuvre les bonnes pratiques discutées lors desdits travaux. Il a également félicité le Conseil gabonais des chargeurs (CGC) pour son initiative en faveur de l’amélioration de la compétitivité des opérateurs économiques. Mais aussi, les experts qui ont édifié les participants durant les 2 jours des travaux sur la problématique liée aux enjeux des Incoterms pour le développement du commerce international des chargeurs africains, en explorant les défis et opportunités que ces termes de commerce international représentent pour les entreprises et les échanges.

Pour cette phase de clôture, la lecture du rapport final des travaux a été faite par Maître William Onanga. Il a d’abord tenu à rappeler l’objectif principal qui était celui de mettre à la disposition des chargeurs des informations essentielles à la maîtrise des Incoterms pour une gestion efficace, simplifiée et sécurisée des transactions commerciales. Ensuite, il a dévoilé les catégories des participants qui ont pris part. Il s’agit des chargeurs, des transitaires, des entreprises publiques et privées du secteur maritime et portuaire, des sociétés d’assurance, des armateurs, des cosignataires des marines, des avocats, des enseignants et chercheurs d’université et des étudiants. Mais également les délégations des Conseils des chargeurs, membres de l’Union du Conseil des chargeurs africains (UCCA), en provenance du Cameroun et de l’Angola.

Ce Colloque international sur les Incoterms 2020, a été marqué par trois points forts dont, la cérémonie d’ouverture, le déroulement des travaux et enfin, la cérémonie de clôture. Maître William Onanga a fait lecture des recommandations qui vont être transmises à la Chambre Arbitrale de Paris.

«Il ressort les recommandations suivantes: Au regard des défis auxquels font face les chargeurs africains, dans le cadre de leurs transactions, et de la qualité des débats qui ont eu lieu, les participants recommandent: Promouvoir les formations sur les Incoterms afin de permettre aux entreprises locales, de comprendre et d’utiliser ces termes pour structurer leurs transactions de manière plus productives. Encourager l’utilisation stratégique des Incoterms dans leur politique commerciale, pour soutenir les exportations et attirer les investisseurs. – Relative à l’insuffisance et au déficient des infrastructures logistiques et leur impact sur les coûts, des échanges… Le déficit de certains pays africains en infrastructures portuaires, routières et ferroviaires empêche les chargeurs africains d’utiliser certains Incoterms qui nécessitent des capacités de logistiques avancées. De ce fait, les participants recommandent d’élaborer des politiques nationales et sous régionales en même d’améliorer la logistique et l’efficacité des infrastructures pour un accroissement des échanges productifs. – Relative aux enjeux écologiques et numériques. Face à la problématique du développement durable… face au commerce international, les participants recommandent que les prochaines évolutions des Incoterms intègrent ces deux paramètres. – Relative à l’importance de connaître, comprendre et de maîtriser les outils, vu la quintessence des exposés et des débats, leur rôle crucial des Incoterms dans les transactions commerciales, les participants recommandent d’obtenir les informations sur les  Incoterms, ses modalités ainsi que son organisation envisagée du transport avant toutes transactions collectives. »

Après ces différentes recommandations, il y a eu 5 motions de remerciements à l’endroit du président de la République, le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, du ministre des Transports, de la Marine Marchande et de la Mer, le Capitaine de vaisseau Loïc Ndinga Moudouma, du Délégué spécial en charge de la gestion de la Commune de Libreville le général de brigade, Judes Ibrahim Rapontchombo, du Comité d’organisation et des experts. Ensuite, le tour est venu à la remise des attestations des participants.

Crée en 1971 et placé sous la tutelle du Ministère des transports, le Conseil Gabonais des Chargeurs est un établissement public à caractère administratif doté de la personnalité juridique, régie par l’ordonnance N°008/PR/2014 du 20 août 2014.

Signalons que dans un contexte mondial en constante évolution, il est impératif d’adapter nos pratiques et de renforcer notre connaissance des Incoterms. Ainsi, les résultats attendus au terme de ce colloque international sont : percevoir la plus-value des Incoterms 2020 par rapport aux variantes précédentes ; préciser les obligations de chaque partie (vendeur et acheteur) en termes de transport, assurance, documentation et dédouanement ; Acquérir les mécanismes permettant de réduire les risques et les litiges.

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