Le représentant des Tradipraticiens, Théophile Nkoulou Menié, lors de son intervention.

Par Annie Mapangou

Le Comité d’organisation de la Journée africaine de la médecine traditionnelle en partenariat avec le ministère de la Santé, le secrétariat général, la direction générale des établissements et prestations de santé, le service de la médecine traditionnelle organise la 23ème édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle, sous le thème : « Reconnaissance et intégration du praticien de la médecine traditionnelle dans le système de santé gabonais », les 4, 5 et 6 septembre 2025, au Musée national, en présence de la Responsable du service de la médecine traditionnelle, des leaders des associations de la médecine traditionnelle, des tradipraticiens, des partenaires et des invités.

Le praticien de la médecine traditionnelle est un gardien des savoirs endogènes, héritier des sciences ancestrales de guérison, officiant selon des principes spirituels, culturels, naturels et empiriques transmis de génération en génération.

810 praticiens de la médecine traditionnelle avaient été identifiés dans la région sanitaire Libreville – Owendo – Akanda, lors du recensement qui a été effectué par le Ministère de la Santé via le Service de la Médecine Traditionnelle, du 23 avril au 13 mai 2025.

Le Représentant des tradipraticiens, Théophile Nkoulou Menié, lors de son discours de bienvenue a dit que : « En cette journée consacrée à notre patrimoine médicinal africain, permettez-moi d’élever la voix non seulement pour informer, mais surtout pour éveiller. Car il ne s’agit pas ici d’un simple sujet de santé publique. Il s’agit d’une question de mémoire. D’une question de dignité. D’une question d’alliance sacrée entre ce que nous sommes, ce que nous savons… et ce que nous avons longtemps négligé. Oui, la médecine traditionnelle est un trésor. Un savoir ancien. Une science vivante. Un souffle transmis par nos ancêtres. Et le praticien traditionnel en est le dépositaire. »

« Reconnaître le praticien, c’est guérir nos mémoires blessées. C’est honorer nos pères. C’est remettre le sacré au cœur du soin. C’est dire à l’Afrique qu’elle peut guérir… avec ce qu’elle est. Avec ce qu’elle sait. Avec ce qu’elle porte », a-t-il ajouté.

Toutefois, ils déplorent leur exclusion des politiques de santé, alors même que le tradipraticien soigne des milliers de Gabonais, chaque jour, dans le silence des villages comme dans les recoins des villes.

Selon le représentant des tradipraticiens, un tradipraticien ne soigne pas seulement avec des feuilles, des racines ou des décoctions. Mais, il soigne avec l’écoute, la prière, l’intuition, l’énergie de l’Esprit. Le tradipraticien est le médiateur entre le visible et l’invisible ; entre le corps et l’âme.

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