Par Hippolyte Bitegue
Non, Monsieur le ministre ! Désolé que cela tombe sur vous, mais les Gabonais, notamment les abonnés de dame SEEG, sont au regret de vous dire qu’ils ne peuvent plus être patients avec la SEEG. D’ailleurs, en bon Fang de Mingoe qu’est le digne rejeton de Davain, il doit certainement connaître cet adage fang qui dit que « zongbe zongbe a kic nsis » (trop endurer finit par couper le muscle). Il y a bien longtemps que la SEEG a coupé le muscle des Gabonais.
Que de travail gâché ! Que d’opportunités ratées ! Que de rendez-vous gaspillés ! Que de dégâts collatéraux : chaleur, piqûres de moustiques, nourriture gaspillée dans les congélateurs, etc. ! Même les hôpitaux n’échappent pas à l’incompétence de dame SEEG. On n’ose même plus parler de ces appareils électroménagers endommagés par ces coupures et que dame SEEG refuse de dédommager au prétexte qu’il faut exhiber une facture. Quel cynisme ! Des appareils qui ont été achetés il y a cinq, dix, voire vingt ans…
Si les Gabonais, désabusés par le comportement de la SEEG, refusent de marcher ou de faire des sit-in devant le siège de la SEEG, c’est pour deux raisons. D’abord, c’est par peur de ne pas aller prendre inutilement une balle perdue des forces de sécurité. Ensuite, cela ne servira strictement à rien puisque les dirigeants de cette entreprise mortifère sont obtus. Ce n’est pas cela qui ramènera l’eau dans les ménages ni arrêtera les coupures qui font tant de dégâts.
Tout ce qu’il y a à regretter ici est que ce sont les agents lambda, comme ils se définissent, de la SEEG, victimes, eux aussi, des mêmes aléas de leur employeur, qui sont en train de raser les murs en ce moment pour éviter d’être lynchés au quartier par leurs compatriotes. Pendant ce temps, les DG se succèdent à la tête de la vilaine dame, prennent leurs gros salaires, touchent leurs énormes avantages et se foutent royalement des complaintes leurs « chers » abonnés.