Source : Le J de Montréal
Une septuagénaire sans scrupules a abusé de la pleine confiance de son patron des 25 dernières années, qui la considérait comme un membre de sa famille, et lui a soutiré plus de 400 000$ en imitant sa signature sur plus d’une centaine de chèques.
«Ç’a été une grande trahison, je lui faisais confiance les yeux fermés. J’ai aussi ressenti de la honte de ne pas avoir été assez smart pour voir ce qui se passait», a laissé tomber avec aplomb Michel Joanisse.
Il témoignait récemment en salle d’audience des conséquences de la fraude majeure dont il a été victime, dans le cadre des observations sur la peine de son ancienne employée et alliée, Andrée Brenu Prénovost.
La femme de 73 ans risque de se retrouver derrière les barreaux, mais elle espère plutôt purger sa peine à domicile vu ses problèmes de santé. M. Joanisse n’aurait jamais pensé que celle qui travaillait pour lui depuis un quart de siècle puisse lui causer autant de tort.
Plus de 104 chèques : Elle a été la première employée de sa compagnie d’importation de vêtements. Ils ont déjà fêté Noël ensemble ou participé aux anniversaires de leurs enfants respectifs.
Malgré cette relation amicale, dès 2014, l’accusée s’est mise à piger dans le compte bancaire de la compagnie. Pendant cinq ans, elle a détourné 400 565$, en encaissant 104 chèques, tous émis frauduleusement à son nom.
Pour éviter que le vérificateur externe ne découvre son stratagème, elle modifiait les états de comptes recevables en ajoutant le montant des sommes qu’elle se versait au compte recevable d’un client de la compagnie.
Elle avait le champ libre puisqu’elle était la seule responsable des finances de la compagnie d’une dizaine d’employés. Elle avait même mis en place son propre système de comptabilité interne et se montrait réfractaire à tout changement.
«Elle disait que c’était de l’argent dépensé pour rien de changer le système. J’ai compris qu’elle voulait simplement garder le contrôle», a expliqué M. Joanisse.
Michel Joanisse, victime d’une fraude de plus de 400 500$ de la part d’une ancienne employée de longue date, Andrée Brenu Prénovost, au palais de justice de Longueuil Crédit: Valérie Gonthier Photo Valérie Gonthier
