Par Annie Mapangou
Dans le cadre du projet de construction du boulevard de la Transition, de la cité administrative et du bassin versant Sainte-Marie-Awondault, des habitations ont été démolies depuis le 2 juin 2025, en vue de moderniser la capitale administrative.
C’est dans cette optique que la présidente du Réseau national des femmes de paix au Gabon, s’est rendue une fois de plus, ce lundi 16 juin 2025 pour soutenir les sans abris.
Elisabeth Ngoua Mbina , présidente du Réseau national des femmes médiatrices de paix du Gabon (RENAFEM) qui fait dans le social depuis 2004, a dit que nous donne les raisons de sa présence : « Je suis depuis dans la société civile. Donc, ça fait plus de 20 ans aujourd’hui. Face à la détresse des autres, des personnes déguerpis, je suis là depuis le premier jour. J’ai commencé à Plaine-Orety, et je me retrouve ici. J’ai érigé ma tente avec des chaises pour que des personnes puissent s’abriter. Et, ce matin, j’arrive pour la récupérer. Malheureusement, je ne peux pas la récupérer et elle est toujours là parce qu’il y a des gens à l’intérieur. Cette tente, chaque jour, ce n’est pas cadeau, il faut payer et puis j’ai apporté des vivres depuis le premier jour. Samedi, j’étais là avec toutes mes marmites pour pouvoir aider les autres. Parce que face à la détresse, je ne vois pas comment ces personnes vont encore débourser quoi que ce soit. »
En marge des actions précitées, la présidente du RENAFEM a rendu visite à une personne malade. « Alors, cette jeune fille depuis le premier jour, j’ai vu avec son grand-frère qui, malheureusement n’a plus d’emploi et, elle, également désœuvrée. J’ai essayé de faire du counseling. Il s’avère qu’elle a des problèmes moteurs et je pense aussi qu’elle doit avoir du palu. »
Pour ce cas sanitaire, elle a dû dépêcher un médecin pour s’enquérir de la situation. Cette dame a été conduite ce matin à l’hôpital. Malheureusement, le neurologue n’était pas sur les lieux. Elle va repartir dans deux jours. La présidente lui a laissé les frais de transport et aussi les premiers soins. Son frère s’est rendu à la pharmacie pour acheter des produits pharmaceutiques contre le Paludisme afin qu’elle débute son traitement.
Poursuivant son propos, Elisabeth Ngoua Mbina a fait savoir qu’elle a appelé le pasteur Gaspard pour la prise en charge également du côté de Melen. « Nous avons vu une autre dame qui a le pied enflé. Elle a dit qu’elle est tombée dans les décombres. Il lui faut l’antitétanique la situation s’aggrave. J’ai remis de quoi se rendre à l’hôpital ne serait-ce que pour faire la glycémie, les premiers examens et pour qu’une prise en charge soit faite rapidement et en urgence. »
« J’ai fait le recensement des élèves de Terminale pour une prise en charge holistique, c’est-à-dire loger ces personnes au sein de l’église Lumière Chrétienne avec le Prophète Beny Ngoua Mbina. On a recensé plus d’une vingtaine déjà qui vont rentrer demain en casernement pour leur suivi déjà psychologique et leur suivi scolaire ainsi que l’accompagnement nutritionnel et autres », a-t-elle ajouté.
Elle lance un appel à ces personnes qui ont peut-être des maisons vident, afin qu’elles puissent prendre des gens chez eux. Car de nombreuses familles sont désormais à la belle étoile et ne savent plus à quel saint se vouer après la démolition de leur lieu d’habitation, de commerce.
