Des heures d’attente pour les usagers sur les deux rives avant le rétablissement de la circulation, les employés de Colas ont dû se déployer.

Par Gorges Patrick Junior Nzamba

Ce samedi 9 novembre 2024 restera gravé dans les mémoires des habitants du village Ayeme-Bokoué et des usagers de la Nationale 1. Au lever du jour, une scène d’une grande gravité s’est offerte aux yeux des riverains : la route principale, crucialement située entre Kango et Bifoun, était littéralement scindée par des inondations massives.

Cet axe vital, essentiel pour le commerce et les échanges entre la capitale et l’intérieur du pays, a été coupé, stoppant le trafic dans les deux directions. Un événement qui soulève des interrogations sur la qualité des travaux d’entretien confiés à la société Colas, déjà critiquée pour des retards flagrants et des manœuvres inadéquates.

Colas sous le feu des critiques: une gestion de chantier largement déficiente.-

L’incompétence de Colas est aujourd’hui plus que jamais remise en cause. Lors d’une visite fin juin, les travaux de renforcement de la route semblaient à peine progresser, malgré leur urgence. Ce chantier, crucial pour la sécurité et la circulation des habitants, accuse des retards alarmants. Plusieurs observateurs et journalistes de renom pointent du doigt les méthodes employées, jugées inappropriées pour une route de cette envergure. La gestion des matériaux et l’organisation du chantier laissent à désirer, et les impacts de cette négligence sont aujourd’hui évidents avec cette rupture totale de l’axe,, même si la circulation a été rétablie autour de 15heures  dans la journée, des interrogations se posent au niveau de la qualité du travail confié à cet opérateur économique.

Le passage d’une simple inondation à un effondrement complet témoigne d’une planification défaillante de la part de Colas, qui semble avoir sous-estimé la complexité des travaux et les réalités environnementales de cette zone souvent exposée aux intempéries. Cette situation souligne un manque de rigueur dans les interventions de l’entreprise, incapacité à répondre aux défis de l’infrastructure dans des zones géographiques à risque.

Alors que le pays se prépare pour le référendum constitutionnel, l’efficacité et la promptitude d’action du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) étaient plus que jamais attendues.  Des mesures ont donc été prises pour contraindre la société Colas à exécuter les travaux dans des délais immédiats, garantissant ainsi un accès sécurisé aux électeurs et usagers de la route.

L’inaction aurait pu porter atteinte à la crédibilité des autorités en charge de ces infrastructures et compromettre la mobilisation populaire pour ce référendum crucial. La population est soulagée, la circulation a été rétablie provisoirement, mais qu’adviendra-t-il  dans quelques jours lors d’une autre forte pluie? A Colas de nous édifier!

 

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