Dominique Douma, entouré des responsable de l’Institut français de Libreville lors de la conférence de presse.
Par AN
En prélude de l’organisation de la 11e édition du Festival Coup de Théâtre (FCT) du jeudi 26 au samedi 28 juin à l’auditorium Michel Dirat, derrière l’Agence Air France de Libreville, le directeur artistique, Dominique Douma (Comédien, Metteur en scène et Dramaturge), a animé une conférence de presse ce mardi 24 juin à l’Institut Français de Libreville (IFL), pour tracer le cap de cet évènement d’importance qui devrait mobiliser les mordus de la scène.
L’on a noté les présences du directeur de l’IFL, Cédrix Taurisson ; de la Chargée de Mission de l’IFL, Louise Boucka. L’institut français étant le principal partenaire du Festival Coup de Théâtre, aux côtés de l’Organisation Internationale de Francophonie (OIF) et de bien d’autres, sauf le ministère de la Culture qui traine toujours les pieds, onze ans après le lancement cet évènement.
Etaient aussi au cœur de ces échanges de ces échanges avec les journalistes, les panelistes, modérateurs, responsables des troupes programmées et autres membres festivaliers. Chacun a pu avec ses mots justes éclairer la lanterne des femmes et les hommes des médias sur les contenus de tout ce qui va être présenté au cours des trois journées de discussions et de spectacles. C’est donc le théâtre gabonais a été évoqué au présent et avec un regard sur son milieu et une réflexion sur le devenir ses acteurs.
«Pour la onzième édition du Festival Coup de Théâtre, il y a plusieurs tables rondes qui vont parler, questionner sur le comment vivre du théâtre. Est-ce qu’à travers les rituelles, nos us et coutumes gabonais, on peut redéfinir le théâtre dans notre pays», s’est interrogé Dominique Douma.
Le directeur artistique a déclaré que Coup de Théâtre va mettre cette fois l’accent sur les troupes et spectacles gabonais. Lesquels vont aborder de la thématique en rapport avec les conflits entre les humains et la forêt ; sur tous les dangers au-devant desquels la terre se trouve aujourd’hui.
Les organisateurs du Coup de Théâtre et leurs partenaires de l’Institut français de Libreville (1) et le Doyen du théâtre gabonais, Jean Hilaire Aubame (2).
«Comment trouver la solution, pour vivre mieux?» Des pistes seront explorées au cours des tables rondes ou à travers les représentations de pièces jouées.
«L’ambition est d’attirer l’attention de l’importance du théâtre dans notre société, des hommes et des femmes de cet art dans l’action et de leur mission d’œuvrer pour une société équitable. Mieux, amener les décisions gouvernementales à prendre en considération l’action théâtrale », a fait savoir Dominique Douma, non sans remercier une fois de plus ses partenaires.
Le Pr Charles Assembé, enseignant à l’Ecole Normale Supérieur (ENS), dans son intervention a présenté l’étendue de son apport dans l’organisation de cet évènement. Il s’est particulièrement étonné du fait que onze après son lancement, le ministère de la Culture n’arrive toujours pas à prendre en compte le Festival Coup de Théâtre.
«Sur le plan de la communication avec la tutelle de la culture, elle est tacite, elle a été formalisée. D’un point de vue de l’institution, l’ordre que le ministre a donné pour que le Festival soit reconnu, n’a pas abouti. C’est d’ailleurs l’une des missions à examiner les jours à venir. Il est hors de question qu’un Festival comme Coup de Théâtre qui est à sa onzième année n’aie encore aucune reconnaissance institutionnelle», s’est demandé Pr Charles Assembé.
Le doyen de l’art dramatique gabonais, Jean Hilaire Aubame (81 an), encore en activité, a eu un message à l’endroit des jeunes. Il leur a demandé de toujours supporter, d’autant que le théâtre gabonais n’a pas de moyen matériel. «Mais, le défunt Vincent De Paul Gnonda me disait, Jean Hilaire, ce qui est important, c’est le message que tu transmets au public, pour vous dire que dans chaque pièce de théâtre, dans chaque cible, dans chaque poésie, il y a toujours un message qui est ancré dans cette écriture», a indiqué le Doyen.
Le directeur de l’IFL, Cédric Taurisson, relève que lorsque la scène n’existe pas, il faut «inventer le nouveau théâtre, trouver de nouveaux endroits». Il a également souligné que: « Le théâtre ne s’exprime pas exclusivement sur scène, il existe aussi des théâtres des rues, quand on veut faire de l’art, lorsqu’on a surtout besoin de s’exprimer, de dépasser les frontières, etc.»
Cédric Taurisson a précisé aussi que du fait des travaux en cours à IFL, son institution ne peut pas accueillir le Festival Coup de Théâtre cette année, mais lui maintient son soutien, comme à chacun de ses partenaires.
«Coup de théâtre est porté par Dominique Douma et non par l’IFL qui ne fait que l’accompagner, comme tout autre partenaire», a fait savoir Cédric Taurisson.
Il s’est félicité du fait que les tables rondes qui vont se tenir pour la première fois au cours du festival, soit le lieu indiqué pour aborder des questionnements sur ce que cet art peut apporter à la société. «Les artistes ne peuvent pas vivre sans soutien. Le public devrait voir le spectacle, payer pour assister. Cela permettra que l’art perdure», a terminé le directeur de l’IFL.
Louise Boucka, Chargée de Mission de l’IFL a, quant à elle, reconnu la richesse des thématiques qui seront abordées au cours de festival, notamment la sensibilisation sur la préservation de l’environnement, entre autre, illustrée par la prestation des Tsanguettes, avant le début de la conférence de presse.
Le rendez-vous a été pris pour ce jeudi 26 juin 2025 à 13h00 à l’Auditorium du complexe Michel Dirat.