La célébration de la Journée internationale des droits de la Femme du 8 mars dernier a été l’occasion pour rencontrer la très belle et inusable célèbre chanteuse gabonaise Stéphanie Afene. Elle réagit sur cette journée, parle des textes sur les droits des artistes en chantier et annonce surtout la sortie de son nouvel album d’ici décembre 2024. Mais cette absence prolongée de Stéphanie sur la scène des spectacles est heureusement comblée par certains de ses titres phares: «Me nto oya» («je suis loin»), «Doudou » et «Otiti» d’hier, qui font toujours danser aujourd’hui au Gabon et au-delà ! Des morceaux inusables, malgré le temps.

Propos recueillis par Aryse Nguema

 Question: Qu’est devenue Stéphanie AFENE ? Plus de vos nouvelles ! La musique c’est terminée ou bien vous préparez quelque chose ?

-Stéphanie Afene : -Bonjour à tous, bonjour à tous mes fans, à tous ceux qui m’aiment, en un mot. Stéphanie est toujours là. C’est vrai que je suis déjà de nature très discrète. On ne me voit pas très souvent. Je suis  assez silencieuse depuis un moment dans la musique. C’est vrai. Mais, j’arrive ! Mon absence prolongée de la scène vient du fait de certains problèmes personnels. J’étais un peu découragée ! Même sur le plan social, il y a certaines  choses qui m’ont découragé.

Mais vous  savez, quand on a cette fibre artistique là, moi-même j’en souffre. Je compose des morceaux et j’accumule. Il faut bien que ça sorte. La scène me manque déjà. Je me sens bien dans la musique. Cela me permet de m’épanouir, de communiquer avec autrui, de traduire différentes facettes de la société.

Je suis en préparation de mon futur album (un sigle, maxi sigle ou album). Je trouverais la bonne forme. On espère que d’ici la fin de l’année, il y aura quelque chose de faite. C’est Dieu qui décide. Ne dit-on pas souvent que l’homme propose, mais Dieu dispose. Je m’atèle  à tout mettre en place, pour que cet album sorte effectivement d’ici la fin 2024. 0n croise les doigts !

Q.: Avec l’organisation actuelle au Ministère de la Culture, pensez-vous que bientôt l’artiste gabonais pourrait vivre de son art, demain ?

S.A: -Je dirais oui. L’espoir fait vivre. On tombe et on se relève comme un nouveau-né qui essaye de faire ses premiers pas, qui essaye de trouver l’équilibre, pour pouvoir marcher, avancer sans tomber, courir !

Nous sommes actuellement au niveau des statuts de l’artiste gabonais. Les premiers statuts avaient été élaborés sous le ministre Max-Samuel Oboumadjogo dit Massassi. On est en train de reprendre quelques articles.

Je pense très sincèrement que le nouveau ministre de la Culture de la Transition, le Dr André Jacques Augand  est là-dessus. Il y a quelques corrections qu’il faut apporter. Puis le document va refaire le circuit pour être validé correctement. C’est une base juridique qui est importante, de revoir les différents articles des statuts. Ce document sera comme notre acte de naissance, pour que nous les artistes, soyons officiellement reconnus et disposions nos droits. A partir de là, les choses vont commencer à être un peu plus sérieuses. Je pense qu’on va prendre les artistes au sérieux. En espérant que le reste va suivre. C’est ce texte de loi qui permettra que les artistes puissent vivre de leur art, de manière convenable, dès lors que lesdits textes seront respectés. C’est pourquoi je disais au départ, que l’espoir fait vivre! Je suis convaincue qu’avec le nouveau ministre de la Culture, qui ne ménage aucun effort, et qui fait tout, actuellement, pour relever l’artiste gabonais, à ce qu’observe, nous aurons le soleil à notre porte ! J’ai beaucoup d’espoir de ce côté-là. Le ministre mouille vraiment le maillot, comme on dit. Il fait de son mieux. A priori, il ne devrait pas y avoir de problème là-dessus. Il y a quelque chose de bien qui brille à l’horizon.

Q.: Le 8 mars dernier, c’était la Journée internationale de la défense des Droits de la Femme. Quelle est votre réaction par rapport à ces droits pour la Femme gabonaise ?  Et dans le domaine des artistes?

S.A: -La journée internationale des droits de la femme (elle mime une chanson en répétant les mots suivants : Femme tu es jolie de jour en jour… oui Femme tu es naturellement belle… tu supportes les coups et les blessures sentimentales…). La femme c’est le berceau de l’humanité. C’est elle qui donne la vie. J’exhorte la Femme à connaitre ses droits, de façon à être beaucoup plus à l’aise dans la société, plus avertie et alerte… La Femme ne demande que ça. Elle est le complément de l’homme. Elle peut accomplir toutes les taches de l’homme. Sa particularité : le courage, la force, la patience. Je suis donc heureuse de m’exprimer aujourd’hui, en tant que Femme brave. Je veux dire, sans prétention aucune, que la Femme soit persévérante, que la Femme a de l’amour à donner et pourquoi pas en recevoir ? La Femme artiste, c’est la Femme qui véhicule des messages. Elle est là pour  rassembler par ses chansons, pour éduquer.

Q.: -A quand votre retour sur scène ?

S.A: -Stéphanie est en train de s’habiller, pour le retour sur scène. Elle est en train de s’apprêter pour le retour sur scène, pas de problème pour mes fans. Je remercie vivement tous ceux qui m’aiment, m’encouragent et qui croient en moi.

Je joue à la musique, parce que c’est quelque chose d’innée. C’est le cadeau que j’ai reçu à ma naissance. C’est le don, que Dieu m’a donné. Moi-même j’en souffre, de ne pas pouvoir extérioriser très fort ce qui est au-dedans de moi ! Passer tout ce temps sans pouvoir m’exprimer comme j’ai envie de le faire, c’est une souffrance. Mais je fais tout pour arriver à m’exprimer quand je peux. Je fais tout pour que le prochain album sorte. Le temps de Dieu n’est pas le temps de l’homme…. Je peux le dire et penser être prête et puis il y a quelque chose à la dernière minute, qui vient tout remettre en cause. C’est avec beaucoup de difficultés que naissent les vraies choses. Mon l’album sertira.

    Q.: Et un mot pour conclure ?

S.A:-Je suis heureuse d’avoir partagé avec vous ces quelques mots. Je suis très optimiste en ce qui concerne la sortie de mon album. Comme je disais qu’à un certain moment, j’étais un peu découragée. Mais j’ai repris du poil de la bête. Et puis, vu que ça me manque énormément. Je fonce là ! A très bientôt et courage à tout le monde, à toutes les Femmes. De plus, on parle de la journée internationale des droits de la Femme. Courage à toutes les Femmes et pourquoi pas courage à tout être humain ici-bas. La vie c’est un combat. On tombe et on se relève. Le tout c’est de se battre. Rien n’est acquis d’avance. Un proverbe fang dit que la rivière s’en allait tordue, parce qu’il n’y avait personne pour la redresser. On ne peut pas dire qu’on se suffit. On a besoin des uns et des autres, pour avancer, se soutenir. La base de tout, c’est l’amour. Vous prônez l’amour. On avance avec beaucoup d’amour et de confiance en soi.

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