Par Georges Patrick Junior Nzamba

Au Quartier du PK18, les populations sont à bout de souffle. Après des décennies d’oubli, elles s’adressent aujourd’hui aux autorités de la Transition dans l’espoir d’un changement radical. En tant que porte-parole de la communauté, M. Angulet Lilian, représentant le Réseau Routier du Gabon (RRG), relaye cet appel pressant au gouvernement, pour répondre aux besoins urgents d’infrastructures, d’accès aux services essentiels et de meilleures conditions de vie.

Des routes désastreuses qui étouffent le PK 18: «Ici, se déplacer est devenu un cauchemar », affirme M. Angulet Lilian, décrivant les routes en délabrement avancé qui rendent chaque trajet pénible et risqué pour les habitants. L’absence d’entretien des routes condamne les résidents à un isolement qui limite leur accès aux centres de santé, aux écoles, et aux emplois. La population du PK18 est unanime : la réhabilitation des infrastructures routières doit être prioritaire pour reconnecter cette zone aux services de base et dynamiser la vie économique locale.

L’eau et l’électricité, un luxe inabordable pour les foyers: M. Angulet Lilian dénonce également un autre fléau : l’accès difficile à l’eau potable et à l’électricité. « Nous sommes en 2024, et pourtant des familles entières n’ont toujours pas accès à l’eau propre ni à l’électricité. C’est une atteinte à la dignité humaine », explique-t-il avec émotion. En période de chaleur, les résidents du PK18 font face à des coupures incessantes et à des pénuries d’eau, compromettant la santé et le bien-être des plus vulnérables, notamment les enfants et les personnes âgées.

Un taux de chômage qui piétine l’avenir: Au PK18, le manque d’emplois décents frappe durement les jeunes, qui se retrouvent sans perspectives d’avenir. Selon M. Lilian, « les jeunes sont prêts à contribuer au développement de leur quartier, mais sans formation ni soutien économique, ils sont contraints de survivre au jour le jour ». La création de programmes de formation professionnelle et d’opportunités économiques dans la zone pourrait inverser cette tendance, offrant aux jeunes des moyens concrets de se bâtir un avenir et de contribuer au développement de leur communauté.

La santé et les services sociaux, des droits brises: M. Lilian souligne également l’absence de structures de santé adéquates au PK18. « Il n’y a aucun dispensaire, aucun centre de soins. Nos enfants, nos aînés, toutes les générations vivent dans une précarité, toutes les générations vivent dans une précarité sanitaire alarmante. » L’accès aux soins de base est un droit fondamental, mais pour les habitants de PK18, ce droit est encore hors de portée. Il appelle le gouvernement à construire un dispensaire et d’autres infrastructures sociales pour répondre aux besoins pressants de la communauté.

Une jeunesse sans loisir ni espoir: Enfin, M. Anguilet Lilian insiste sur l’importance de créer des espaces de loisirs pour la jeunesse du PK18. « Nos jeunes n’ont aucun endroit pour se retrouver, s’épanouir, ou pratiquer des activités sportives et culturelles. Cela les expose à des risques et des dérives évitables. » Des terrains de jeux et des espaces de loisirs seraient des atouts pour renforcer la cohésion sociale et offrir des alternatives positives aux jeunes, leur permettant de grandir dans un environnement stimulant.

L’appel urgent au CTRI : restaurer la dignité du PK 18: M. Lilian lance un appel sans équivoque aux autorités de la Transition pour transformer le PK18 en un quartier digne et prospère. « Ce n’est pas un luxe que nous demandons, c’est une question de respect de la dignité humaine et des droits élémentaires de chaque citoyen. Nos familles ont trop souffert. Aujourd’hui, nous demandons des actions concrètes et immédiates », conclut-il.

Le cri du PK18 résonne comme un appel à la justice sociale, une invitation à reconstruire une société plus équitable, où chaque quartier bénéficie de services essentiels et d’infrastructures modernes.

Share.
Leave A Reply

Exit mobile version
Autoriser les notifications OK Non merci