Par Annie Mapangou

Le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (SYNAPEF) a tenu une Assemblée générale, ce mercredi 23 octobre 2024, à l’auditorium du Ministère des Eaux et Forêts pour informer à ses sympathisants de la décision du retrait du préavis de grève en vue d’adopter une nouvelle stratégie. Cette assemblée générale avait pour but de faire le point sur ce qui avait été décidé lors du 13 septembre dernier parce que la stratégie adoptée était brutale.

Le président du SYNAPEF, Prince Marc Nsome Biteghe a déclaré : « Dans un esprit un peu plus responsable, on a décidé de recréer quelque chose. Il y avait déjà quelque chose qui avait d’abord été créé par un ancien bureau… Nous, on a décidé d’accorder le bénéfice du doute à notre tutelle, en repartant encore vers de nouvelles négociations. »

Le président du SYNAPEF a également expliqué le comportement réticent des sympathisants dû a plusieurs facteurs : « Il y a des paramilitaires et des civils. Donc, il y a une fraction à ce niveau. En plus de cette division, il y a la démission de l’ancien président du SYNAPEF qui a beaucoup choqué. C’est pourquoi il y a beaucoup de personnes assez septiques dans le mouvement que nous sommes en train de mener. Non seulement, il y a eu division entre civils et paramilitaires mais aussi du fait que le président ait démissionné. Donc, il y a un problème de confiance que nous essayons de réparer »

Il s’est également prononcé sur la présence du président de la Machette syndicale des travailleurs gabonais qui regroupe non seulement les agents publics mais aussi privés : « c’est une très grande confédération. Le SYNAPEF a besoin de visibilité parce que nos actions avaient toujours été faites dans le passif, et nous avons estimé qu’il faut que nous soyons toujours là où les décisions se prennent. »

Par ailleurs, Prince Marc Nsome Biteghe a énoncé les motifs pour lesquels, le préavis de grève avait été déposé : « Nous nous plaignons des meilleurs conditions de vie et de travail. Il y a un autre, le statut de paramilitaires qui est un peu baladé de part et  d’autre. C’était des questions assez primordiales en plus de nos primes qui n’avaient pas encore été payées. »

Il a en outre ajouté : « Dans un souci de colère et de ras-le-bol, nous avons déposé un préavis de grève. Le ministre a eu à nous recevoir 2 fois, malheureusement nous n’avons pas trouvé un terrain d’entente et dans la foulée, notre président a démissionné… Nous étions novices lorsque nous avons pris le dossier, nous avons d’abord procédé à la suite des procédures qui avaient été menées avant de pouvoir adopter une nouvelle stratégie qui est celle de retirer le préavis, de remobiliser d’abord les troupes, c’est-à-dire de sensibilisation, d’aller dans tous les services déconcentrés, présenter notre nouvelle feuille de route qui consiste à négocier encore avec la tutelle. »

Pierre Mintsa, président de la Machette syndicale des travailleurs gabonais a indiqué dans son propos que : « La résolution forte qui est sortie de cette assemblée générale est celle de retirer le préavis du circuit, parce qu’ils ont pris conscience que lorsque le CTRI est arrivé au pouvoir, il a trouvé le Gabon 500 mètres sous terre. Donc, pour permettre au CTRI de continuer à régler les problèmes qui concernent aussi bien les agents publics en général et ceux des eaux et forêts en particulier, ils ont décidé purement et simplement de retirer leur préavis de grève et voir comment la tutelle peut se saisir de cette opportunité pour qu’ensemble, travailleurs des eaux et forêts et la tutelle puisse régler leur différend sociale qui tourne autour des arriérés de primes, de la situation de la main-d’œuvre non permanente, des situations administratives de ceux-là qui sont déployés dans tout le pays. C’est une décision très responsable et, c’est la première fois dans l’histoire du Gabon que cela arrive, qu’un syndicat arrive à retirer pas, par menace mais par conscience professionnelle, par conscience au-dessus de l’intérêt personnel. Je vous assure que le bureau du SYNAPEF est à féliciter. »

Pour Pierre Mintsa, l’occasion est donnée aux autorités actuelles de saisir cette opportunité parce que le SYNAPEF vient de faire preuve de d’esprit patriotique.

Malgré les intimidations, le SYNAPEF compte poursuivre le combat. Le président espère qu’un jour, ils pourront mettre leur ego de côté avec la tutelle afin de trouver un terrain d’entente, en vue de travailler ensemble.

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