Par AN

La deuxième édition des rencontres internationales des femmes artistes (RIFA) se tient à l’Institut Français du Gabon (IFG) depuis mercredi 29 mai et prendra fin samedi 1er juin prochain.

Elles sont venues du Congo Brazzaville, de Centrafrique,  du Togo pour se joindre à leurs sœurs  gabonaises et échanger sur le thème: «L’apport de la femme artiste dans la restauration des valeurs culturelles dans la  société africaine».

Cet évènement est meublé par des spectacles de conte, des expositions et vente des produits conçus par les artistes eux-mêmes, vernissage (exposition de tableaux), organisation des ateliers débats, etc.

Le principal centre d’attraction  de la journée de jeudi 30 mai a été la séance de conte  où de grandes figures de cet art se sont relayées: Arlette, Anastasie, Princesse, Laura, et bien d’autres, pour entretenir les élèves  de l’école Sainte Thérèse de l’enfant Jésus.

«Cette  journée a été riche en émotion. Elle a été aussi stressante pour moi. Ce grand spectacle réunissait dix femmes de talent, qu’il fallait gérer à la lettre. Tout s’est bien passé. Le spectacle était très bon.

«L’école Sainte Thérèse de l’enfant Jésus nous a gratifié de sa présence. Les exposantes ont fait du bon boulot aujourd’hui. Elles ont reçu beaucoup de clients. On sent que la publicité, par rapport à la veille, est passée.  Les ateliers étaient superbes. Nous avons a eu plus de monde que lors du premier jour, a reconnu Laure Sleve Boundzanga Boundzanga, l’une des organisatrices du RIFA.

Avant d’annoncer que la journée de ce vendredi 31 mai, va se poursuivre avec l’exposition vente, la «présentation des illustratrices, atelier le matin, table ronde en mi-journée  et un autre grand spectacle avec les Congolaises, Camerounaises, Togolaise, représentation des marionnettistes, bien sûr de 16h à 17h».

Parlant du conte, Laura Sleve a déclaré que cet art a sa place. «Vous avez vu ce que les femmes conteuses nous ont apporté comme histoire. C’étaient de merveilleuses histoires.

«La magnifique histoire contée par la Togolaise se rapproche textuellement aux histoires que nous avons ici chez nous. Vous avez vu que le conte vient véhiculer le message de l’amour, du pardon du rassemblement, de  rencontre et du vivre ensemble. Le conte a toute sa place, les enfants ont été emportés par ce qu’ils ont entendus», a conclu Boundzanga Boundzanga.

Quant à l’artiste-conteuse et directrice du RIFA, Arlette Maganga, elle a dit sa satisfaction sur le bon déroulement  du festival, tant au niveau des débats, des ateliers, des expositions des femmes artisanes,  que pour les femmes peintures, etc.

«Le premier jour, nous avons terminé par  une prestation de théâtre muet. Ce jeudi 30 mai, c’est par un autre spectacle de conte, juste après tous les ateliers que nous avons terminé  notre deuxième journée. C’est vraiment un sentiment de satisfaction qui m’anime», a déclaré Arlette Maganga.

Elle a soutenu que le genre de rendez-vous que la RIFA organise, permet aux femmes artistes de se retrouver, pour évaluer leurs activités, devrait se multiplier.

«L’année dernière nous avions le Japon, le Togo et le Gabon qui ont participé à notre festival. Cette année nous avons le Togo, qui est revenu. Nous avons ajouté la République Centrafrique et le Congo Brazzaville aux côtés du Gabon, pour réfléchir sur notre activité. C’est un évènement qui va se perpétuer, selon que nous avons la force de le faire. Nous allons toujours l’organiser », a-t-elle promis.

Pour la directrice de la  RIFA, le conte au Gabon se porte bien.  «Cela a démarré avec les plus anciens, puis voilà  la nouvelle génération pour continuer. Je peux parler de feu Christian Libina,  avec monsieur Mathias Ndembet, Michel Pinkouin. Aujourd’hui, nous avons la jeune génération telle que Laura Sleve Boundzanga Boundzanga et les autres.  Le conte fait son bon nombre de chemin au Gabon», a rassuré Arlette  Maganga.

Après avoir conté l’histoire de l’insecte la Luciole à l’assistance, Anastasie a réagi en revenant sur la profondeur de son message.  «J’ai raconté à l’assistance, une histoire d’un insecte qu’on appelle la luciole, qui se prenait pour ce qu’elle n’est pas. La Lucile voulait faire le combat avec les animaux de la forêt et justement. A la fin de l’histoire elle n’a  pas gagné. La moralité de ce conte, dit qu’il ne faut jamais commencer ce qu’on sait qu’on ne peut jamais réaliser. Beaucoup d’enfants pensent grand, veulent se mettre à une place qui n’est pas  la leur. On doit rester soi-même, s’aimer ; ne pas envier ce que les autres ont», a conseillé la conteuse.

En parlant du conte, Anastasie soutient également que c’est une discipline qui a toujours sa place au niveau de  la culture au Gabon.

«Le conte a sa place, vraiment en ce moment. Il est même en progrès. Tout le monde veut écouter le conte aujourd’hui. Ce qui n’était plus le cas, il y a un certain temps. Actuellement on fait tout pour remonter la pente. Nous enregistrons  beaucoup de conteuses et conteurs dans la société. Sauf que ce qui nous embête un peu, c’est que l’artiste ne vit pas encore de son art. Mais nous espérons que les choses vont changer», a conclu Anastasie.

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