Le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Moussi, vérifiant ici le contenu des  colis, avec à ses cotés les responsables des Douanes gabonaises.

Georges Patrick Junior Nzamba

Une opération de grande envergure a été menée au Port Môle de Libreville, Le lundi 4 novembre 2024. Sous la supervision du ministre de l’Économie et des Participations, Mays Moussi, les Douanes gabonaises ont intercepté un navire en provenance du Togo, chargé d’une cargaison illicite d’une ampleur inquiétante. À bord, 1561 tablettes de cannabis, soit un total de 1,5 tonne, ont été découvertes. La valeur estimée de cette marchandise se chiffre à 140 millions de FCFA. Ce coup de filet exceptionnel vient rappeler l’ampleur croissante du trafic de stupéfiants qui gangrène le pays.

La saisie, bien qu’impressionnante, n’est que la partie émergée d’un iceberg de plus en plus préoccupant. Depuis plusieurs années, le Gabon fait face à une recrudescence des réseaux de trafiquants étrangers qui, profitant des failles dans les systèmes de contrôle, inondent le marché local de substances illicites, principalement destinées aux jeunes. Cette situation met en danger non seulement la santé de la jeunesse gabonaise, mais aussi la stabilité sociale et la sécurité nationale. Les drogues, telles que le cannabis, contribuent à l’essor de phénomènes violents, alimentent les gangs, et créent une nouvelle génération de victimes : les consommateurs, souvent très jeunes et vulnérables.

Face à cette menace grandissante, le ministre de l’Économie a annoncé des mesures de renforcement des contrôles aux frontières maritimes, visant à éradiquer ces réseaux criminels qui utilisent le territoire gabonais comme point de passage. Selon Mays Mouissi, il est impératif que les autorités restent vigilantes et ne laissent aucune faille dans le dispositif sécuritaire maritime. « Cette saisie n’est qu’un premier pas. Nous devons aller plus loin et renforcer nos capacités de surveillance pour protéger notre jeunesse et garantir la sécurité de notre nation », a-t-il déclaré.

Le ministre a également saisi l’opportunité pour féliciter les douaniers impliqués dans cette opération. Leur travail méticuleux et leur engagement indéfectible ont permis cette saisie historique, marquant un coup d’arrêt symbolique contre les narcotrafiquants. « Leur professionnalisme, leur intégrité et leur vigilance sont exemplaires », a souligné Mays Mouissi, mettant en lumière l’importance des efforts collectifs pour endiguer ce fléau.

Cette opération soulève toutefois de nombreuses questions. Pourquoi le Gabon est-il devenu une cible pour les trafiquants de drogues étrangers ? Est-il simplement un pays de transit, ou assistons-nous à l’installation durable de ces réseaux ? Les réponses à ces interrogations sont complexes, mais elles soulignent l’urgence d’une action concertée entre les forces de l’ordre, les autorités politiques et les acteurs de la société civile. Lutter contre le trafic de drogues doit devenir une priorité nationale, car il en va de la préservation de l’avenir de la jeunesse gabonaise.

Cette saisie 4 novembre représente une victoire dans la lutte contre les substances illicites, mais le combat est loin d’être gagné. Les réseaux criminels, souvent bien organisés et dotés de moyens considérables, continueront à chercher des moyens de contourner les lois. Le Gabon doit se tenir prêt, redoubler d’efforts et se doter des moyens nécessaires pour protéger sa population, particulièrement les jeunes, de ce danger qui menace de miner les fondations mêmes de la société.

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