L’UOB: temple du savoir et milieu de trafique des stupéfiants en même temps?
Par Georges Patrick Junior Nzamba
L’Université Omar Bongo, institution phare de l’enseignement supérieur gabonais, a récemment été secouée par un coup de filet réalisé par la Direction Générale des Recherches (DGR). Le dimanche dernier, Gabon 1ère a révélé que les forces de sécurité ont démantelé un réseau de trafic de cannabis, plus communément appelé chanvre indien, opérant en plein cœur de cette université. Parmi les personnes arrêtées, Romain, le présumé cerveau de cette opération illicite, ainsi que deux de ses complices, ont été appréhendés en possession d’une importante quantité de drogue et de matériel destiné à sa distribution. Cette intervention soulève des questions fondamentales sur la sécurité du campus et le bien-être des étudiants.
Une institution du savoir ou un terreau pour les trafiquants ? Il est absolument inadmissible qu’une université, sanctuaire du savoir et lieu de formation des futurs cadres de la nation, devienne le théâtre d’activités criminelles telles que le trafic de stupéfiants. Comment se fait-il qu’en 2024, avec des dispositifs de sécurité censés être renforcés, des trafiquants puissent opérer en toute impunité sur le campus ? Il est temps de tirer la sonnette d’alarme : l’Université Omar Bongo est en train de perdre son combat contre un fléau qui, s’il n’est pas stoppé immédiatement, entraînera une génération d’étudiants dans l’abîme.
Une jeunesse sacrifiée sur l’autel de la drogue : Ce qui est encore plus alarmant, c’est que les trafiquants ciblent les étudiants, une jeunesse vulnérable en quête de repères dans une société en mutation. L’accès facile aux stupéfiants ne fait que détruire des vies, nuire à la santé mentale et physique des jeunes, et anéantir leurs perspectives d’avenir. Comment espérer voir émerger une nouvelle élite capable de relever les défis du Gabon, si une grande partie de cette jeunesse sombre dans la drogue ?
La vente et la consommation de cannabis à l’université n’est pas un simple « phénomène de mode » ou « une erreur de jeunesse », comme l’ont qualifié certains. C’est un crime ! Un crime qui tue lentement l’espoir d’une nation toute entière. La drogue empoisonne les esprits, brise les rêves et détruit la cohésion sociale. Il est temps de comprendre que ce fléau n’est pas une simple déviance anodine, mais une véritable arme de destruction de la jeunesse gabonaise.
Des mesures insuffisantes face à un fléau grandissant : Ce n’est pas la première fois que l’UOB est pointée du doigt pour des problèmes de sécurité et de trafic de drogue. On se souvient de la démolition du fameux « bunker », un bâtiment abandonné qui était devenu un repaire pour les consommateurs de stupéfiants et autres fauteurs de troubles. Mais ces mesures, bien qu’appréciables, n’ont pas suffi. Les trafiquants ont su contourner les obstacles, et les drogues continuent de circuler sur le campus, mettant en danger la vie des étudiants.
L’intervention de la DGR est certes salutaire, mais elle ne sera pas suffisante si elle n’est pas accompagnée d’une refonte complète du dispositif de sécurité à l’intérieur de l’université, et d’une campagne de sensibilisation massive sur les dangers de la drogue. Il est crucial de mener une guerre sans merci contre ces trafiquants et de protéger nos jeunes, non seulement par des actions punitives, mais également par l’éducation et la prévention.
Un appel à la conscience des étudiants : Prenez votre avenir en main ! Aux jeunes consommateurs de stupéfiants, il est temps de prendre conscience du piège dans lequel vous êtes tombés. La drogue ne vous mènera nulle part. Elle ne vous offre que des illusions de bonheur et des promesses de réussite éphémères. Derrière ces instants de plaisir se cache une réalité sombre : la destruction de votre potentiel, la ruine de vos ambitions et, inévitablement, la déchéance.
La responsabilité incombe également aux étudiants eux-mêmes. Vous avez le devoir de vous protéger et de veiller sur vos camarades. Dénoncez ceux qui vous poussent sur cette voie périlleuse et choisissez la vie, choisissez l’avenir. Le Gabon a besoin d’une jeunesse forte, éduquée, et résolue à construire un avenir meilleur, loin des tentations destructrices de la drogue.
Il est temps que l’Université Omar Bongo redevienne un lieu de savoir, de respect, et d’épanouissement intellectuel. Ensemble, autorité, administration, étudiants et forces de l’ordre, il est impératif de mettre fin à ce fléau et d’offrir à la jeunesse gabonaise les moyens de rêver grand et de réussir. Parce que l’avenir du Gabon se joue ici et maintenant.