Les officiels autour du Vice-Premier ministre, pour immortaliser cet instant d’ouverture des journées de l’industrie.
Par Annie Mapangou
Le ministère de l’Industrie, Maitre Lubin Ntoutoume, organise au stade de l’Amitié d’Agondje, depuis ce 20 mars 2025 les journées de l’industriel Gabon édition 2025, sous le thème : «Établir une nouvelle ère industrielle, portée par la souveraineté et le développement durable. » L’évènement est placé sous le très haut patronage du Président de la Transition, Son Excellence, Brice Clotaire Oligui Nguema . C’est le Vice-Premier de la Transition, Alexandre Barro Chambrier, représentant le Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, empêché qui a ouvert les Journée. L’on note également la présence d’autres membres du gouvernement, d’un des Vice-présidents de l’Assemblée nationale, des membres du Corps diplomatique, des partenaires au développement économique et des invités.
Selon le ministre de l’Industrie a d’entrée lors de son intervention, expliqué que cette célébration aurait dû se tenir en novembre 2024, mais que celle-ci a été décalée pour ces 20, 21 et 22 mars 2025.
L’objectif de ces journées est de rassembler plusieurs acteurs du secteur de l’industrie, du secteur public, des fédérations professionnelles, des partenaires au développement, afin de rappeler l’état des lieux, cerner les performances et la position de chaque secteur manufacturier d’une part, et d’identifier les axes et filières de développement prioritaires tout en mettant l’accent sur les recommandations à mettre en œuvre, pour parvenir à consolider une industrie forte et résiliente capable de générer plus de richesse et de création d’emplois.
Maître Lubin Ntoutoume a dit dans son propos que ces journées des industriels gabonais sont un événement clé pour l’avenir industriel de notre pays. Elle constitue une plateforme essentielle pour évaluer les progrès réalisés, identifier les défis à relever et explorer les opportunités de développement, en vue de faire du secteur industriel un moteur de croissance durable et inclusif pour le Gabon.’
« L’industrialisation du Gabon est donc une nécessité stratégique. Notre pays regorge de ressources naturelles et des opportunités économiques mais nous devons les transformer localement pour créer plus d’emploi, plus de valeurs et plus de richesses au bénéfice de tous les Gabonais,» déclaré le ministre de l’Industrie.
Pour l’orateur, un pays qui valorise ses ressources et favorisent une croissance inclusive et durable maîtrise son destin économique et social.
Le représentant des exposants industriels, Éric Fernand Boundono, directeur général de Multipress, a relevé que ce salon est plus qu’une exposition de produits et de technologie. «C’est un point de rencontre stratégique pour échanger sur comment faire face aux défis de demain.»
Les exposants présents à ces journées visent l’excellence de notre industrie et le potentiel de transformation de nos ressources locales. C’est en soutenant le made in Gabon que nous pourrons réellement prendre en main notre avenir économique en valorisant ce que nous produisons sur notre sol. C’est un choix stratégiques, un choix de souveraineté.
Les crises internationales doivent inciter les industriels à repenser et à renforcer les politiques publiques en matière de soutien au sein des entreprises locales.
Le Vice-Premier ministre, de la Transition, Alexandre Barro Chambrier, représentant le Premier ministère, Chef du gouvernement empêché a donné le top de l’ouverture de ces journées. «Le rôle de l’industrialisation de l’Afrique est clairement entériné dans le plan d’action de l’Union Africaine pour le développement industriel accéléré de l’Afrique de 2011 et la 3ème décennie du développement industriel pour l’Afrique, agenda 2063. Les accords de 2015 sur les objectifs de développement durable (ODD), définissent un cadre d’indicateurs mondiaux pour bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation», a déclaré le Vice-Premier ministre.
Il a déploré le fait que l’impact de l’industrialisation africaine demeure relativement faible par rapport aux autres continents. Et, selon la Banque africaine de développement (BAD), l’industrie africaine ne génère que 700 dollars USD de PIB par habitant en moyenne contre 2500, en Amérique latine et 3400, en Asie de l’est. De ce fait, il s’agit d’une problématique continentale, en même temps régionale et nationale.
La commémoration de cette journée a été adopté par la Conférence des Chefs d’État et de gouvernements de l’Organisation de l’Unité africaine(OUA) à sa 25ème session ordinaire tenue le 26 juillet 1989 à Addis-Abeba. Suivi de la résolution 44237 du 22 décembre 1989 de l’Assemblé général des Nations Unies. C’est depuis cet événement que le système des Nations Unies organise à travers le monde des évènements de sensibilisation sur l’importance et l’industrialisation de l’Afrique et des défis auxquels le continent est confronté.
C’est en juillet 1989, à Addis-Abeba, Éthiopie, que Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’organisation de l’Unité Africaine a décidé de célébrer la Journée de l’industrialisation Africaine (JIA), le 20 novembre de chaque année.
La dernière édition a été organisée à Kampala en Ouganda du 03 au 07 Décembre 2024 et a eu pour thème: «Tirer parti de l’intelligence artificielle (IA) et de l’industrialisation verte pour accélérer la transformation structurelle de l’Afrique»