Annie Mapangou

La Commission nationale de lutte contre la Corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) a organisé la commémoration de la 9ème Journée africaine de lutte contre l’enrichissement illicite, sous le thème: «Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la Corruption», à l’auditorium de l’immeuble Arambo, en présence du Vice-président du gouvernement, des membres du gouvernement, des représentants de l’Office de Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDSC) et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et, des leaders de la société civile.

L’objectif général de la Journée africaine de lutte contre la Corruption est de sensibiliser les citoyens, les institutions publiques et privées, ainsi que la société civile, à l’importance de la lutte contre la corruption, en mettant en avant son impact sur la dignité humaine. Cette journée vise également à promouvoir une approche éthique et responsable dans toutes les sphères de la société pour garantir un avenir plus juste et équitable.

Le thème de cette année : «Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la Corruption», met en lumière la nécessité de garantir que les efforts de lutte contre la Corruption ne violent pas les principes fondamentaux de la dignité humaine. Dans cette optique, le code d’éthique et de bonne conduite de la CNLCEI représente un outil essentiel pour concrétiser cet engagement. Ce code vise à instaurer des normes d’éthiques et des comportements responsables parmi les acteurs publics et privés dans la gestion des affaires publiques.

C’est dans cet optique que la Coordinatrice générale de l’ONG Waris, Comité des droits humains, Danick Laurène Bignoumba, représentant la Coalition Convention des Nations Unies contre la corruption (UNCAC) intervenant dans le cadre du panel 1 avec pour thème : « la dignité humaine dans la lutte contre la Corruption : Garantir la protection des droits civils et politiques dans les actions de lutte contre la Corruption. », a dans sa communication a présenté le contexte gabonais qui est marqué par une transition politique paisible et des défis persistants en matière de justice et de lutte contre la corruption. Ainsi, les actions menées par l’État face à la dignité humaine et la lutte contre la Corruption sont : l’État doit garantir une justice indépendante promouvant les droits humains, exemple droit à un procès équitable ; elle doit consolider les institutions de lutte contre la corruption (CNLCEI, l’Agence nationale d’investigations financières, la Taskforce) ; la mise en place de la commission vérité-justice-réparation-réconciliation en renouant avec le respect de la dignité humaine afin de renforcer la cohésion sociale et la confiance dans l’État de droit ; la législation d’une loi et la prise d’un décret sur la protection de la Déclaration des droits de l’homme (DDH) et des journalistes.

C’est dans cet élan que les nouvelles autorités gabonaise, par l’inauguration d’une série de réformes au sein des institutions comme le ministère de la Justice, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement et la lutte contre la corruption (Code d’éthique, cadre pour la transparence et la responsabilité), sont engagées à lutter efficacement contre la corruption dans la protection légale des droits civils et politiques des acteurs de la société civile et citoyens.

Par rapport aux activités de l’ONG Waris, celle-ci envisage dans le cadre des actions à mener sur la protection des droits civils et politiques et la lutte contre la corruption au Gabon en référence à l’article 13 de la Convention des Nations Unies contre la Corruption (CNUCC), un traité international visant à lutter contre la corruption à l’échelle mondiale, qui dispose que « Chaque État prend les mesures appropriées (…) pour favoriser la participation active des personnes et des groupements n’appartenant pas au secteur public tel que la société civile à la prévention de la corruption et à la lutte contre ce phénomène », de procéder à : la formation-sensibilisation-renforcement des capacités de membres des différentes organisations de la société civile, etc. ; la veille et du plaidoyer ; la collaboration avec d’autres acteurs et ; la promotion de la transparence et de la recevabilité.

Garantir la dignité humaine dans la lutte contre la corruption nécessite une approche holistique qui place les droits civils et politiques au cœur des mesures anti-corruption.

UNCAC est un réseau mondial de plus de 350 organisations de la société civile dans plus de 100 pays, engagées à promouvoir la ratification, l’application et le suivi de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC ou UNCAC en anglais).  Cette coalition agit pour mobiliser la société civile autour de la lutte contre la corruption aux niveaux international, régional et national. Elle regroupe des organisations diverses, œuvrant dans les domaines des droits humains, de la gouvernance, du développement économique, de l’environnement, et de la responsabilité du secteur privé

Retenons que cette session mettra en lumière le rôle des institutions publiques dans la mise en œuvre des politiques d’éthiques et de transparence, avec un accent particulier sur les engagements du Gabon dans la lutte contre la corruption. Les discussions ont abordées les efforts du gouvernement gabonais pour adopter des pratiques transparentes et promouvoir des valeurs éthique, tout en impliquant les différents acteurs publics dans la mise en place de politiques anti-corruption.

 

 

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