Soit onze jours après avoir transmis le cahier des revendications à leur directrice générale qui resterait sans suite. 

Par Aryse Nguema

Le coup de libération du pays par le CTRI au pouvoir au Gabon, donne de la voix aux personnels de plusieurs entreprises de la place. Depuis, il ne se passe plus un jour au Gabon, sans foyer de tension sociale en ébullition… hier la Zone économique spéciale de Nkok (PK 27 de Libreville), où le Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, a dû se déplacer avec l’extincteur en main pour neutraliser le «feu» ! Il y a la situation des Affaires étrangères, aujourd’hui. 

Voilà que bientôt le Pari Mutuel Urbain Gabonais (PMUG) pourrait être aussi contaminé, si la directrice générale n’ouvre pas les négociations, avant la fin des huit jours, après le dépôt du préavis de grève, conforme à la loi. Comme disait l’ancien Premier ministre, feu Léon Mebiame : «L’argent n’aime pas le bruit » ! En dépit de nos tentatives, en passant même par personne interposée, ll n’a pas été possible hier d’entrer en contact avec la directrice générale du PMUG. Nous espérons y arriver ce lundi, pour rétablir l’équilibre de l’information.

Le collectif pour les revendications sociales  des délégués du PMUG s’est ouvert à nous, pour faire l’économie de leur assemblée générale du samedi 14 octobre dernier à Nzeng Ayong, qui a abouti à la prise de la décision de déposer le préavis de grève dès ce lundi16 octobre 2023. 

Le collectif précise avoir transmis à la direction générale depuis le 05 octobre dernier, un cahier de revendications des travailleurs délégués du PMUG. Celles-ci tournent autour de près d’une dizaine de points relatifs aux conditions de vie et de travail des délégués commerciaux du PMUG.

«Nous avons les salaires. Nous exigeons que notre salaire soit composé d’une part fixe et d’une autre part variable : la rémunération fixe sera notre salaire de base. Elle doit être au minimum entre 150 000 et 250 000 F CFA. En pensant qu’il y aura des évolutions, en fonction de l’ancienneté dans l’entreprise. La rémunération variable sera une commission de 2 ou 3 % sur les entrées. En outre, ce pourcentage de commission doit être doublé, lorsque nous travaillons les jours fériés», indique le collectif.

Précisant que pour ce volet salarial, le collectif réclame une prime de fin d’année ou 13ème mois, des primes de rentrée scolaire et de Noël pour leurs enfants, une prime de transport, une prime de logement et une prime de risques.

Il sollicite également les congés et autres arrêts de travail : «Nous souhaitons disposer d’un mois de congés payés, comme tous les travailleurs de ce pays.  Ainsi que les congés maladie, les congés de maternité (avec une prime de soutien), congés de paternité également ». 

En ce qui concerne les assurances, le collectif souhaite que tous les délégués commerciaux soient assurés à la CNAMGS, ainsi que leurs ayants droit, enfants et époux (se). Les commerciaux du PMUG veulent disposer d’une assurance santé complémentaire (en plus de la CNAMGS), bénéficier des cotisations modérées pour  ayants droit.

«Tous les travailleurs doivent être enregistrés à la CNSS, afin de bénéficier de la pension retraite. Tous les travailleurs doivent payer des impôts et les cotisations sociales. C’est normal et nous l’acceptons», ont indiqué les membres du collectif».

Par contre, ils refusent de payer la taxe municipale des kiosques PMUG. «Ce ne sont pas nos kiosques, mais ceux du PMUG ! Donc, c’est à eux de payer cette taxe», rappelle le collectif !

En ce qui concerne les outils de travail, ils disent ne pas en disposer. «Il n’est pas normal que le PMUG ne nous fournisse pas en outils de travail, tels que les stylos, les craies, le ruban adhésif ou scotch… Ce n’est pas aux travailleurs de les payer avec leurs maigres salaires», dénoncent-ils et veulent que cela change!

L’aspect des accidents de travail doit être pris en compte. «Si dans le cadre notre travail, nous subissons des blessures suite à une agression (braquage) ou accident (par exemple, accident de circulation lors du déplacement vers l’agence pour un versement), le PMUG doit prendre en charge les frais médicaux, comme cela se fait normalement dans toutes les entreprises», ajoute le collectif.

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