A la suite du passage en plénière de sa Sous-commission Equippement/Infrastructions/TP devant les membres du Bureau du Dialogue National (DNI), notre confrère, François Ndjimbi, directeur de publication de Gabonreview, un des quatre Commissaires représentants les médias, a réagi. Il se déclare satisfait parce que les préoccupations des médias ont été prises en compte.  

Propos recueillis par Jean-Daniel Fotso-Eyi

Question : Que retenir de votre participation au Dialogue, vous êtes l’un des commissaires représentants des médias ?

Réponse : J’appartiens à l’organisation patronale des médias (OPAM). Jusqu’à trois ou quatre jours de l’ouverture des assises, la presse n’était ici que pour couvrir l’évènement, comme d’habitude ; le porteur d’eau, que pour relayer l’information. On s’est demandé pourquoi ? alors qu’il y a même les Ngangas ! Je ne néglige pas les nganga, mais pourquoi les médias qui réfléchissent sur la société, qui sont des observateurs, qui sont des sentinelles de la société, n’étaient pas conviés au Dialogue? Finalement on a fait cette déclaration et le Président de la République, Brice Clotaire  Oligui Nguema, a réagi favorablement,  deux ou trois jours plus tard. On a désigné quatre professionnels de la communication, pour participer aux travaux.

Nous n’étions pas tous dans cette Sous-commission Equipement/Infrastructures/TP qui a traité les problèmes des médias. Mais ici c’est la presse indépendante qui était présente. Gabonreview était  représenté par moi et  Désiré Ename aussi, pour Echos du Nord. On est  satisfait de ce qui s’est fait. Je pense que nos préoccupations ont été prises en compte. Là on sort d’une plénière où les choses qu’on a demandées, notamment l’équilibre au niveau de la Haute Autorité de la Communication (HAC) sont acceptées.

Q.: pensez-vous que pour les jours à venir le journaliste va travailler librement et avoir accès à la bonne source d’information ?

R :-Librement, non ! On sera toujours  inquiété, si on ne reste pas dans la déontologie, dans les règles du métier. Ce n’est pas parce qu’il y a eu quelques  avancées, que maintenant on va se permettre tout !  Il est toujours interdit d’injurier. Il est interdit de diffuser des faits qui ne sont pas vérifiés. On restera dans le canevas professionnel.

Maintenant on change aussi de pouvoir. On sort d’une période où le pouvoir sanctionnait les journaux d’opinion, pour un oui ou pour un non ; pour un article qui est énervant. Mais je crois qu’on va vers un autre horizon, plus apaisé.

Q.: De l’avis d’un initié, quelle presse au lendemain du dialogue ?

R.: -La presse ne va pas s’améliorer au lendemain du Dialogue ! Nous, les organisations corporatistes, on a beaucoup de travail à faire. La presse, quand je compare celle d’aujourd’hui et celle des années 90, on a vraiment nivelé par le bas ! Il y a à boire et à manger, mais le niveau n’est pas du tout bon! Il va falloir beaucoup de travail, parce qu’on a demandé de la formation surtout. Même quand il y a la formation, tout le monde se prend pour un professionnel ! Nous allons attirer l’attention  de la tutelle, donc le ministère de la Communication sur distribution des cartes de presse, sur les moyens de créer un média.

Aujourd’hui on a une situation: un journaliste, un média. Parce qu’on peut créer un site internet, on est directeur de publication pour accéder aux mêmes avantages que les rédactions structurées, comme nous, les gens qui ont du métier. Il faut que le métier s’améliore, en tout cas.

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