Les membres de la Société civile lors de la déclaration de leur président Georges Mpaga.

Par Annie Mapangou

 Les leaders de la société civile ont tenu une conférence de presse, ce samedi 11 janvier 2024, à la salle polyvalente de Louis pour répondre à la déclaration des 4 acteurs politiques qui ont récemment énumérés 5 exigences qui visait à proposer des pistes concrètes pour remettre le Gabon sur la voie d’une transition véritablement inclusive, transparente et respectueuse des droits et aspirations de tous les gabonais.

Cette rencontre a été l’occasion de chercher à clarifier la situation de tous afin de fournir un aperçu précis et concis de son rôle prépondérant dans les  problématiques d’orientation politique et démocratique.

Le président Exécutif et National du Réseau des Organisations Libres de la Société Civile pour la bonne Gouvernance au Gabon (ROLBG), Georges Mpaga a informé l’assistance sur le fait qu’il soit la personne indiquée pour rendre publique la réponse de la société civile par rapport à la déclaration des 4 acteurs politiques à cause de son expérience. Dans son propos, il a déclaré : « J’ai une parfaite connaissance du contexte sociopolitique du pays, avec un regard étendu sur les problématiques politiques : la gouvernance démocratique, les droits de l’Homme, la justice sociale, la lutte contre la corruption, et les divers projets sociétaux en matière de protection environnementale  et populations, ainsi que le développement durable, la participation citoyenne, l’éducation pour tous, l’égalité des sexes, et le renforcement des institutions publiques. »

C’est dans ce contexte qu’il a tenu a donner une réponse à chacun de ses personnages politiques qui selon lui, se sont unis contre la population en se présentant en donneurs de leçons auprès du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI) lors d’une conférence de presse malvenue.

Le président exécutif du ROLBG a dit dans son propos, au sujet de l’ancien vice-président Pierre Claver Maganga Moussavou que : « Pour mémoire, depuis 1990, il n’ose même pas tenir compte de la réalité politique de son impopularité hypertrophique qui l’a fait passer successivement lors des élections présidentielles aux scores de 2 % à 0,1 %. Il prouve sa médiocrité, son défaut de leadership et son éloignement des réalités du Gabon. »

En ce qui concerne l’ancien premier Ministre, Alain Claude Bilie-By-Nze, il a rappelé que : « Il a fait ses classes aux côtés de Paul Mba Abessole, face à qui il jouait à la fourberie. Son parcours politique est marqué par l’instabilité, les multiples trahisons, le clientélisme et le détournement des femmes mariées. C’était vraiment le Baltasar gabonais. Enfin, il est un caméléon, un repris de justice. Il est même le symbole de la faillite morale, avec un parcours politique marqué par un manque d’intégrité et des actes délictueux : malversations financières, missions des chèques sans provision et un passage à la prison centrale de Libreville pour des crimes financiers. Son passage au ministère de l’Énergie a été caractérisé par l’engloutissement de plusieurs centaines de milliards de francs CFA et une incompétence avérée dans ce secteur. Cela explique en grande partie les délestages actuels de la SEEG infligés aux paisibles citoyens. Il porte donc la responsabilité de la faillite du système d’eau et d’électricité au Gabon. Il laisse un mauvais souvenir aux gabonais, le choc moral causé par ses manipulations de l’ancienne Constitution et de la loi électorale à quelques jours de l’élection, en modifiant les procédures de vote avec l’introduction du bulletin unique. »

S’agissant de l’ancien ministre, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, il a dit que : « Il fait partie des oligarques du régime déchu. Comment pourrait-il justifier la construction de plusieurs de ses maisons, qui se chiffrent à plusieurs milliards de francs CFA, alors qu’il n’est qu’un simple enseignant ? Ce personnage est allé à l’encontre de ses principes de défenseur des valeurs constitutionnelles en contribuant à la violation de l’ancien article 10 de l’ancienne Constitution au profit de la prise en compte de l’acte de naissance douteux d’Ali Bongo. Il est donc l’incarnation de la corruption politique et du clientélisme, tout comme son frère d’armes dans les malversations, Bilie-By-Nze. »

Pour finir, le candidat à l’élection présidentielle du 26 août 2023. Pour son cas, il a dit que : « Il est resté déloyal parce qu’il a décidé d’être contre le peuple en collaborant avec les ennemis de la République. Selon plusieurs informations, il est nul dans la gestion des ressources humaines, condescendant et confond la gestion économique factuelle avec les théories économiques ingurgitées. Il confond le pays avec les salles de classe. Il n’a jamais eu le soutien franc des Gabonaises et Gabonais ; il a profité lors de la dernière élection de la mobilisation d’autres candidats. Il a toujours manifesté l’ambition de faire du Gabon un protectorat français. Son choix comme candidat consensuel de l’opposition en 2023 a été le fruit d’un complot tribaliste. Il adore donner des leçons de démocratie, pourtant son caractère colérique face aux interrogations de plusieurs journalistes est la preuve d’une personnalité non ouverte au débat. Sa place est à l’université et non en politique. »

En outre, Georges Mpaga n’a pas manqué de faire louer les efforts du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema et de ses frères d’armes : « Avec le CTRI, les organisations internationales ont renoué véritablement avec le Gabon ; ces institutions sont en train de s’implanter au Gabon. Cela témoigne d’une volonté affichée des autorités de faire de la démocratie, de la transparence et du respect des droits humains une réalité. Les sécuritaires du régime déchu sont revenus au Gabon. Aujourd’hui, le peuple gabonais n’est plus dupe et est suffisamment mature pour percevoir par lui-même les innovations apportées par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions au Gabon. »

Le président du ROLBG a tenu à préciser les raisons qui ont poussé la société civile à répondre à cette déclaration : « En réponse à cette conférence politicienne, la société civile gabonaise cherche à clarifier la situation  de tous par cette présente conférence, dans le but de fournir un aperçu précis et concis de son rôle prépondérant dans les  problématiques d’orientation politique et démocratique. Elle se fait le devoir de mentionner humblement  qu’elle a toujours été présente pour instruire, orienter les populations et formuler des propositions finales concernant les choix cruciaux auxquels elles sont confrontées. »

Le président du ROLBG a tenu à rappeler les actions de la société civile gabonaise. « Elle se fait le devoir de mentionner humblement  qu’elle a toujours été présente pour instruire, orienter les populations et formuler des propositions finales concernant les choix cruciaux auxquels elles sont confrontées. Elle tient également à faire savoir aux prétendus moralisateurs improvisés que sa voix restera et demeurera toujours prépondérante au Gabon, et que ce pays est une maison de verre. »

En rappel, le mercredi 8 janvier 2025, 4 acteurs politiques dont, l’ancien vice-président, Pierre Claver Maganga Moussavou, l’ancien premier Ministre, Alain Claude Bilie-By-Nze, l’ancien candidat à la présidentielle de 2023, Pr Albert Ondo Ossa et l’ancien ministre Ali Akbar Onanga Y’Obegue se sont rassemblés pour dénoncer les actions unilatérales des autorités militaires au pouvoir qui ont pris des engagements solennelles au moment du coup d’état mais qui s’en écartent progressivement en imposant des décisions non inclusives et contraires aux principes fondamentaux d’une transition démocratique.

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