Par Annie Mapangou

Une délégation du secrétariat international de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a eu une rencontre, ce mardi 17 septembre 2024 avec les Organisations de la société civile, dans le cadre du processus de validation, prévu se tenir entre janvier et février 2025.

 Après s’être acquitté de ses deux engagements vis-à-vis du Conseil d’administration, à savoir : ‘’publier le 1er rapport ITIE au plus tard le 23 avril 2023 et, démarrer la 1er validation au plus tard le 1er juillet 2024’’, les organisations de la société civile sollicitent un plaidoyer de la part du Secrétariat international de l’ITIE pour faciliter la mise en œuvre des exigences de l’ITIE.

 Le représentant des OSC, Jean François Ndong Ebe, a indiqué dans son propos : « il s’agit d’abord de signifier la volonté du Chef de l’État à faire la transparence. Nous avons évoqué le problème du budget vu que c’est ce qui cause des difficultés dans l’exécution du plan de travail. Nous sollicitons un plaidoyer de la part de l’ITIE pour que le budget soit plus tôt acquis par les membres du Groupe multipartite (GMP) dans le but d’implémenter ses actions dans le suivi de la mise en œuvre des exigences de l’ITIE. Nous avons évoqué la question du renforcement des capacités. Il faut que l’ITIE internationale puisse plaider auprès des instances, à l’instar de l’Union européenne (UE) qui nous a toujours suivi en accompagnant le renforcement des capacités pour que la société civile ait une expertise au niveau du maintien des outils ; les capacités de faire dans la dissémination auprès des populations afin qu’elles soient elles-mêmes responsables, en vue de prendre en main leur propre destin, à connaître leurs droits et leurs devoirs, à faire face aux sociétés exploitants qui sont vraiment des lobbying forts, puissants qui, parfois en ignorance de cause peuvent faire ce qu’elles veulent à l’insu des populations. »

Durant cet entretien, d’autres aspects ont été évoqués, tel que la gestion de la présidence de cette institution au niveau du Gabon. Les Membres des OSC, souhaitent que la présidence de l’ITIE-Gabon soit rotative parce qu’ils ont constaté que ce poste revient qu’aux membres du gouvernement. La rotation pourrait se passer entre les membres des entreprises publiques et privées, l’administration tant publique que privée, les membres de la société civile et le gouvernement, dans l’optique qu’il y ait un équilibre au niveau du suivi.

Selon le représentant des OSC, la société civile est comme ingurgitée. Elle ne peut pas vraiment s’exprimer et jouer son rôle au sein du GMP.

Signalons que les OSC souhaitent que l’État s’engage véritablement dans le suivi. L’ITIE veut emmener le pays dans la souveraineté économique mais, avec les multinationales qui sont aussi puissantes, et qui peuvent même empêcher le gouvernement de pouvoir s’exprimer, emmène la société civile à se questionner : ‘’est-ce que nous parviendrons à ce rêve auquel nous aspirons, c’est-à-dire, la souveraineté économique.

Nos images:  Le représentant des OSC, Jean François Ndong Ebe (1) et l’ensemble des participants lors de la réunion de  ce mardi 17 septembre (2).

Share.
Leave A Reply

Exit mobile version
Autoriser les notifications OK Non merci