Par F.B (*)
Les magistrats et les militaires gabonais peuvent désormais briguer des mandats politiques, à condition, non de démissionner de leur corps, mais de se mettre simplement en disponibilité.
Fini le temps où les magistrats et les éléments des forces de défense et de sécurité du Gabon encouraient des sanctions, pour avoir pris ouvertement des positions politiques. A condition qu’ils se mettent en vacance de leur administration.
L’exigence de réserve et d’impartialité constitue une valeur éthique chez les fonctionnaires de l’Etat, encore plus chez les magistrats et les forces de défense et de sécurité, auxquelles il est exigé un devoir de neutralité, afin d’appliquer la loi, devant laquelle tous les citoyens sont égaux.
Au début de la transition, ces questions ont été au cœur des préoccupations, quant au sort qui serait réservé au militaire à l’issue de cette période d’exception. Surtout, il était à se demander si les hommes et femmes en treillis allaient facilement accepter de rejoindre les casernes, une fois la transition terminée.
Le législateur gabonais vient de trouver la solution, en proposant la solution de liberté, liberté de laisser à chaque citoyen qui se trouverait dans cette situation de faire le choix.
On peut donc s’attendre à ce que des militaires, dont le général Oligui Nguema, devraient quitter provisoirement l’Armée, pour occuper des fonctions politiques. Idem des magistrats, qui ne manquent pas, non plus, d’ambitions publiques.
(*) Pour La Pd’or