Par Annie Mapangou

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique a organisé, ce vendredi 04 octobre 2024, à l’amphithéâtre de l’École normale supérieure de l’Enseignement technique (ENSET), ‘’la cérémonie solennelle de Rentrée académique dans les universités et grandes écoles’’, la première du genre dans l’histoire de notre nation.

Cet événement s’est produit en présence du Premier ministre, Chef du gouvernement de la Transition, du Vice-premier Ministre, du Vice-Président du Conseil Economique, Social et Environnemental, des membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique, des représentants des organismes internationaux, du Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, des recteurs des universités, du Commissaire général du CENAREST, des Directeurs généraux des Grandes Écoles et Instituts de Recherche publics et privés, des Directeurs généraux des Organismes sous tutelle, des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs, des représentants des partenaires sociaux, des présidents des Mutuelles estudiantines et des invités.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, Professeur Hervé Ndoume Essingone, a, dans son propos déclaré qu’« en ce jour mémorable du 04 octobre 2024, marquant la première cérémonie solennelle de rentrée académique dans la vie de nos Universités, Grandes Écoles et Institutions de Recherche… Je suis particulièrement honoré de déclencher cette pratique dont les fondements se trouvent dans les rituels académiques hérités des grandes nations, afin qu’elle devienne désormais chez nous, ici au Gabon, la tradition dont les générations actuelles et futures tireront la fierté, l’honneur et la félicité de participer à l’œuvre de construction de notre nation grâce aux savoirs et savoir-faire académiques et scientifiques.»

De ce fait, le ministre de l’Enseignement supérieur a fait savoir que la nouvelle structure du calendrier académique sera subdivisée en deux périodes: une grande période (grande saison) ou période régulière et une petite période (petite saison) ou période de rattrapage. «Chaque période est divisée en deux semestres. Ainsi la période régulière court de septembre à avril, avec deux semestres (septembre-octobre-novembre-décembre) puis (janvier-février-mars-avril). S’y déroulent : cours, TP, TD, soutenances, stages, contrôle, examen… »

Il a aussi ajouté que la période de rattrapage court de mai à juillet. « S’y déroulent, cours, TP, TD, Soutenances, stages, contrôle, examen… de rattrapage pour les UE non validés durant la période régulière… Les Universités et Grandes Écoles doivent ainsi fermer durant tout le mois d’Aout et j’ajoute les campus universitaires également pour assurer durant les vacances l’entretien nécessaire.»

Le recteur de l’Université Omar Bongo (UOB), Professeur Jean Jacques Tony Ékomie a, quant à lui, donné la leçon inaugurale, sous la thématique: ‘’L’université gabonaise face aux défis de l’employabilité et de l’innovation.’’

« L’université est le lieu où l’intelligence attire et forme les intelligences, c’est-à-dire un lieu de formation qui accueille ses étudiants et leur assure un parchemin qui va marquer leur avenir, d’où le triste panel. Et, au terme de l’année académique, la cérémonie de conation de diplômes. Parmi les traditions universitaires, il y a la leçon inaugurale que l’institution entourée d’un cercle d’attention et de silence ritualisé, pour reprendre Michel Foucault», a déclaré, le Professeur Jean Jacques Tony Ékomie. Avant de relever «pour la présente cérémonie de Rentrée solennelle, la leçon inaugurale qui nous est donné de dire s’intitule : ‘’L’université gabonaise face aux défis de l’employabilité et de l’innovation’’… »

Il a poursuivi son propos en notant que « dans cette période, trois interrogations viennent à l’esprit: premièrement, qu’est-ce que l’université ? Deuxièmement, qu’entend-on par employabilité ? Et enfin, troisièmement, que signifie le concept d’innovation ? A propos de la première interrogation d’Albert Einstein à un Chef d’État, nous citons : «si vous voulez bâtir un pays, commencé par bâtir l’université.». C’est donc dire que l’université a pour principal mission sociale de participer à la transformation des mentalités et à la modernisation de l’économie du pays. En cela, en tant qu’acteur de création, de transmission et de diffusion, des connaissances et savoirs, elle constitue un puissant levier pour l’employabilité et l’innovation.

«Fonder sur les théories du capital humain et la croissance endogène, l’employabilité est définie par le Bureau international du travail, comme l’ensemble des compétences et qualifications transférables qui transportent la capacité d’un individu à tirer partie des possibilités d’éducation et de formation qui se présentent, pour trouver un travail décent et le garder, progresser dans l’entreprise ou en changeant d’emploi ainsi que s’adapter aux évolutions de la technologie et des conditions du marché du travail. »

Après cette leçon inaugurale, l’honneur est venu à l’étape de la remise des attestations de reconnaissance de la communauté universitaire aux professeurs universitaires, aux Maîtres de conférences, aux Maîtres de recherches, aux Maîtres assistants, au mérite universitaire (pour leur thèse et au rayonnement de certaines écoles doctorales, aux professeurs titulaires et enfin, aux jeunes docteurs, par les différents membres du gouvernement.

Il est à noter que la session 2024 a totalisée 22.308 admis contre une capacité d’accueil de 16.215 places dans l’ensemble des établissements publics d’Enseignement supérieur. Aujourd’hui, c’est près de 60.000 étudiants qui sont inscrits dans les universités et Grandes Ecoles, dont près de 9.000 dans les établissements privés.

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