Par Annie Mapangou
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault a fait une déclaration de presse, ce vendredi 11 avril 2025 au sein de son département ministériel, pour appeler l’attention des citoyens gabonais sur le caractère extrêmement important de ce scrutin.
Hermann Immongault a choisi de faire cette déclaration à la veille de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, qui marque l’entrée dans la Vème République.
Dans son propos, le ministre de l’intérieur a déclaré qu’ au-delà de l’exercice purement républicain, «le scrutin du 12 avril 2025, marque l’aboutissement d’un long processus au cours duquel le ministère de l’Intérieur et de la sécurité aura contribué significativement à la restauration des institutions, entre autres la systématisation du numéro d’identification personnel (NIP), à l’établissement de la carte nationale d’identité électronique, aux révisions de la liste électorale avec la grande innovation de sa consultation en ligne, à l’organisation du référendum constitutionnel et à l’adoption du nouveau code électoral » .
Il a, à cet effet indiqué que ce samedi 12 avril 2025, ce sont 3037 bureaux de vote, dont 2.941 sur le territoire et 96 à l’étranger qui seront ouverts dès 7 heures du matin et clos à 18 heures. Cette heure de fermeture pouvant être avancée ou repoussée, dans les cas prévus par la Loi électorale, à savoir le vote de l’ensemble des électeurs inscrits dans le bureau ou le retard dûment constaté dans l’accomplissement de cette opération. »
Avant de préciser: «Ces bureaux de vote vont recevoir 920.200 électeurs, soit 892.057 sur le territoire national et 28.143 à l’étranger, que j’invite respectueusement à accomplir leur devoir citoyen.»
Tous les bureaux de vote auront des membres, que sont les présidents, les deux Vice-présidents et les deux assesseurs. Les électeurs trouveront également les représentants des candidats qui eux, ne sont pas membres du bureau mais ont le statut d’observateurs, ainsi que les représentants de l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER).
A cet effet, le ministre a tenu à rappeler que « les représentants de l’ACER n’organisent pas les élections et ne doivent, par conséquent, pas interférer dans le processus. Conformément au Code électoral, ils ont la mission de contrôler et de proposer par des canaux appropriés prévus par la Loi électorale, les éventuels correctifs à apporter dans l’organisation du scrutin. »
Au sujet des missions d’observation, il a indiqué que : « Elles sont désormais autorisées dans notre pays et leur déploiement est encadré par le Code électoral. A ce jour, la Commission spéciale chargée de l’accueil et de l’encadrement des Observateurs a accrédité 48 missions d’observation, à la fois internationales et nationales, pour près de 2.450 observateurs. Chaque observateur est tenu d’arborer en tout temps son badge d’accréditation pour accomplir sa mission et d’observer le strict respect de la loi et des dispositions réglementaires qui encadrent son activité. Les observateurs ne sont pas membres des bureaux de vote et leur présence dans ceux-ci est, conformément au Code électoral, limité dans le temps. »
Cependant, le président du Bureau de vote, en sa qualité de responsable de la police dans la salle et aux abords immédiats peut expulser de cette salle, toute personne qui trouble ou tente de troubler par son comportement, la sérénité et la sincérité des opérations électorales. Ainsi, l’accès au bureau de vote doit se faire dans le strict respect de ces prescriptions.
Toutefois, Hermann Immongault, a tenu à rappeler: « Qu’à la lumière des dispositions combinées des articles 71 et 140 du Code électoral, l’accès au bureau de vote est conditionné par la présentation de la carte d’électeur. Toutefois, l’électeur figurant sur la liste électorale du bureau de vote, mais dont la carte d’électeur n’est pas disponible ou a été égarée peut voter sur présentation de sa carte nationale d’identité (ancienne ou nouvelle) ou de son passeport. Il n’y a donc plus aucune raison de faire valoir l’argument de l’absence de sa carte d’électeur pour ne pas accomplir son devoir citoyen ».
Par ailleurs, selon le Chef de ce département ministériel, le climat de paix et de sécurité qui règne dans le pays doit nous faire prendre plus que jamais conscience de la nécessité de le préserver avec des éléments cités ci-après: « l’absence de fermeture des frontières terrestres aériennes et maritimes ; l’absence de coupure de la connexion internet ; le fonctionnement normal des commerces et de l’aisance avec laquelle nous vaquons à nos occupations. » Toutes ces choses constituent des gages au bon déroulement serein de ce scrutin.
Retenons que le scrutin du 12 avril n’est pas un simple rendez-vous électoral. Il est l’aboutissement d’un processus politique inédit dans l’histoire récente du Gabon, marquée par une volonté affirmée de restaurer les institutions, de reconstruire la confiance citoyenne et de préserver les fondamentaux de notre vivre-ensemble. C’est donc un moment de grande responsabilité pour tous les citoyens gabonais. En outre, en agissant avec civisme et responsabilité, les citoyens gabonais feront ainsi de ce scrutin un moment de démocratie inclusif et exemplaire.
« C’est pourquoi, j’appelle chaque Gabonaise et chaque Gabonais à se rendre aux urnes dans le calme, avec discernement et dans un esprit de concorde. Le vote est un acte civique, mais c’est aussi un geste de foi envers la République, une promesse de fidélité à notre idéal collectif. », a ajouté le ministre.
Soulignons que toutes les conditions ont été prises par les 88 Commissions électorales locales sur le territoire et 25 Commissions électorales consulaires à l’étranger pour faciliter le déroulement de cette journée.