Les observateurs Jeanne Clarisse Dilaba (gauche), Blanche Simonny Abegue (centre) et Sentiment Ondo, lors de la conférence de presse.
Par Annie Mapangou
La mission des observateurs de la société civile a organisé une conférence de presse de clôture, pour donner les résultats de leur travail ce lundi 14 avril 2025, à l’hôtel Hibiscus du quartier Louis, en présence des représentants du corps diplomatique et de la société civile.
La Coordinatrice de Mission du Réseau des observateurs citoyens (ROC), Blanche Simonny Abegue a précisé qu’il y a trois réseaux (coalitions) avec qui ils ont travaillé de manière séparé, mais avec une mise en commun. «Nous avons fait une cérémonie d’ouverture où nous avons préparé l’observation de cette élection… Aujourd’hui, il s’est agi de faire une synthèse de notre travail et pour les jours à venir de voir ensemble la totalité de notre couverture, nos points de convergence, nos recommandations et observations communes, pour qu’on puisse faire des recommandations fortes à l’attention du gouvernement, de la société civile et des partenaires techniques et financiers.»
Au terme de cette mission d’observation, la Coordinatrice de Mission ROC a donné les résultats de leur observation durant ce scrutin: «L’observation faite est que l’élection était libre, crédible et transparent. Par rapport aux éléments que nous avons observés. Si les citoyens étaient libres d’aller voter, s’il y avait des dispositions, si les bureaux de vote étaient en place, s’ils ouvraient à l’heure. Tout un ensemble de critères qui nous permet de dire en toute neutralité en toute impartialité que les élections étaient libres et transparentes.»
Jeanne Clarisse Dilaba, Cheffe de mission MOE OSC-Gabon nous donne son appréciation: «Mon appréciation est positive, tout simplement parce que depuis que le Gabon est devenu démocratique, nous n’avons pas connu une démocratie comme celle-ci. Nous avions peur au départ, est-ce que les choses iront bien, comment cela va se passer, etc. Nous avions un peu de crainte mais, nous avions remarqué qu’il n’y a pas eu de violence, ce que nous avions subis par le passé. Donc, cette élection a été positive et ça promet. »
Par rapport aux échéances avenir, le Chef de mission a dit que : «Nous voulons que ce qui a commencé ne s’arrête pas. Nous refusons que quelqu’un se permet de venir arrêter ce processus qui a démarré, nous voulons normalement que la démocratie soit mise dans cette nation. Le respect des droits humains, le respect de l’humain qui a le droit de voter ou de ne pas voter. Mais, d’aller auprès de ce dernier pour savoir pourquoi il ne vote pas, parce qu’il faut aller en profondeur, il faut qu’on sache pourquoi est-ce qu’il y a des abstentions.»
Le Coordonnateur de mission de la Coalition Tournons la page (TLP), Sentiment Ondo a pour sa part tenu à préciser que: « Le travail d’observation est comme une enquête démographique. Il existe une démographie électorale. Libreville c’est plus de 40% de l’électorat, et nos différentes stratégies de déploiement seraient justement cette démographie électorale. Si on est parvenu à couvrir les zones qui reconnaissent à peu près 70% de l’électorat, il va de soi que certaines de nos observations ont une certaine légitimité. On ne peut pas déployer un observateur par bureau de vote, déjà pour les questions d’indisponibilité parce qu’il faut former les observateurs et peut-être aussi pour les raisons financières et même logistique parce qu’il y a les zones difficiles d’accès.»
Poursuivant son propos, Sentiment Ondo a dit que: « La présence d’un observateur dans un bureau de vote n’est pas la seule garantie de transparence ou de fiabilité, étant donné qu’il y a les représentants des candidats et le personnel de gestion des élections, qui est aussi formé à travailler en toute transparence.»
Notons que cette mission veut que, pour les échéances prochaines, l’État l’accompagne, en vue de comprendre pourquoi, est-ce qu’il y a des abstentions ? Qu’est-ce qui ne va pas? Le Gabon est un petit pays, nous sommes une famille, qu’on aille auprès de ceux qui se sont abstenus pour comprendre les raisons et puis envisager le meilleur pour les prochaines.
Nos images: les conférenciers (2) et l’assistance (1).