Le Docteur Germain Iloko Boussiengui, Vice-président de la plateforme ensemble pour le Gabon, a gardé la même position que lors de son face-à-face avec Petit Lambert Ovono sur Gabon Télévision.

Par Annie Mapangou

Le Vice-président de la plateforme ensemble pour le Gabon, le docteur Germain Iloko Boussiengui a tenu un point de presse, le vendredi 11 octobre dernier, au quartier London. L’occasion pour l’intervenant de faire le bilan de sa récente tournée à Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué-Maritime et parler des articles qui ne tiennent pas dans le projet de la constitution.

Cette plateforme souhaite être un acteur majeur dans le processus qui va conduire notre pays vers la mise en place d’une constitution et le renouvellement du président de la République, de l’Assemblée, des instances dans notre pays.

L’organe dirigeante qui est la Coordination nationale a pour mission de réfléchir, de définir, d’orienter, de mettre en œuvre afin d’envoyer, de manière tout à fait ordonnée et structurée des avis, des orientations au niveau des 9 provinces.

La mission de Port-Gentil, avait trois objectifs : 1. Implanter et installer la plateforme dans cette province, en vue de permettre aux membres d’impacter sur l’ensemble du territoire national. 2. Voir si dans la province de l’Ogooué-Maritime il y a une tendance qui se dégage après la publication du projet de la constitution (est-ce que les populations de Port-Gentil ont déjà choisi leur position par rapport au référendum qui va être organisé par le CTRI). 3. Concevoir, envisager des stratégies au cas où le terrain ne serait pas accessible, où le camp du oui aurait déjà impacté sur le terrain (voir les possibilités pour inverser la tendance).

Selon le docteur Iloko, le 1er objectif a été atteint, car la plateforme a organisé une conférence de presse, sillonnée dans les quartiers et, les missionnaires se sont rendus compte que ladite plateforme a sa place tant dans la capitale économique qu’à Omboué.

Pour le 2nd objectif, il a été également atteint vu que cette plateforme a désormais des points focaux dans les 4 arrondissements de la capitale économique ainsi que dans les départements de Bendjé et d’Omboué. S’agissant du 3ème objectif, les populations ne savent pas pourquoi elles doivent se prononcer sur une constitution dont elles ignorent le contenu.

Donc, la tendance actuelle de l’opinion de cette province est partagée entre celles qui pensent qu’il faut voter oui à ce référendum et celles qui sont pour le non.

«Nous devons attendre le projet de constitution pour nous prononcer», disent-ils, a rapporté le Vice-président.

Dans ses propos, le docteur Iloko a énoncé les articles 192, 153 et 51 qui ne sont pas de nature à permettre un vote positif. Il a déclaré que: «Ce projet de constitution est mauvais… L’article 192 parle de l’amnistie accordé aux militaires et aux acteurs. Nous ne connaissons pas les membres du CTRI qui ont fait le «coup d’état», dit-il « Donc, nous ne pouvons pas permettre une amnistie à ces compatriotes… Il faut aussi prendre en compte les acteurs (probablement paramilitaires ou civils), pour accorder une amnistie… C’est incompréhensible que les gens qui ont été acclamés exigent qu’ils soient protégés… L’article 53 divise, il crée plus de problèmes que des solutions. C’est un article qui dit que pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut être gabonais de père et de mère, lesquels doivent aussi avoir des parents gabonais…

«Léon Mba a dit que pour être gabonais, il faut avoir au moins un parent gabonais… Il y a aussi le critère d’âge (avoir entre 35 ans et 70 ans au plus) pour être éligible alors que c’est l’électeur qui décide… Je ne comprends pas pourquoi on élimine la diaspora (vivre pendant 3 ans sur le territoire national)… on élimine également les infirmes… Ne faisons pas une constitution qui écarte, qui élimine, qui ségrégue, ce n’est pas bien.

«Donc l’article 53 n’est pas un bel article… Il crée plus de problèmes que de solutions… Nous sommes 600.000 électeurs. Vous éliminez les binationaux, leurs femmes et leurs enfants ; les maris/femmes étrangers(ères) ; les infirmes, avec leurs femmes et leurs enfants… Il ne reste que les gabonais de souche et ils sont au nombre de combien ? …

«L’article 51 dit que le président de la République est le seul chef dans le bateau Gabon. Non, le président de la République est le patron de l’exécutif. Il n’est pas le patron de la judiciaire et du législatif. Mais au Gabon, on veut qu’il soit le patron des 3 pouvoirs. Un État de droit,  doit être fondé sur la séparation des pouvoirs. »  

La prochaine étape de la mission de la Plateforme se déroulera dans la province du Moyen-Ogooué.

 

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