L’Observateur Crépin Engouang Aka du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), lors de son intervention.
Par Annie Mapangou
La Coordination de la Mission d’observation électorale de la société civile a fait une déclaration, ce dimanche 17 novembre 2024, pour présenter son rapport préliminaire du processus pré-électorale, de la journée du vote jusqu’au dépouillement, à la salle polyvalente du quartier Louis, en présence des différents observateurs.
Cette communication a été lue par l’Observateur Crépin Engouang Aka du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG). Ladite mission a déployé 200 observateurs, composée de bénévoles et des militants de diverses Organisations de la société civile (OSC) dont, 93 dans la province de l’Estuaire et les 107 dans l’arrière-pays.
Ainsi, cet effectif a eu une participation féminine de 45% et masculine de 55%.
Les points positifs de cette mission sont entre autres, l’ouverture des bureaux de vote visités dans les délais réglementaires, la disponibilité du matériel électoral dans quelques centres et bureaux de vote, la présence du personnel électoral et, la sécurité autour des centres et des bureaux de vote a été assurée par les forces de l’ordre.
Quelques anomalies organisationnelles ont été constatées notamment, la relocalisation de certains centres et bureaux de vote qui ont entraîné une déroute, de la confusion et du découragement de la part de certains électeurs à accomplir leur devoir civique ; l’absence d’affichage des listes électorales devant certains bureaux de vote ; l’absence d’éclairage des bureaux de vote ayant conduit à des lenteurs dans le dépouillement des urnes ; le refus d’accès des observateurs dans quelques centres de vote (dans le grand Libreville) et ce, malgré la présentation du badge du ministère de l’Intérieur.
Cette mission a été présente dans les 500 bureaux de vote composé comme suit : Woleu-Ntem (Oyem, Bitam), Moyen-Ogooué (Lambaréné, Bifoun), Ogooué-Maritime (Port-Gentil et Gamba), Estuaire (6 Arrondissement de Libreville, communes d’Akanda, d’Owendo, de Ntoum et, Cocobeach et Kango), Nyanga (Tchibanga) ; Ogooué-Ivindo (Makokou) ; Ngounié (Mouila) ; l’Ogooué-Lolo (Koula-Moutou) et le Haut-Ogooué (Franceville, Moanda).
Toutefois, 70% des électeurs n’avaient pas retiré leurs cartes électorales et cette situation a compliqué leur orientation vers le bon bureau de vote ; 60% des bureaux de vote observés ont dû fermer à 20 heures à cause de la présence des électeurs qui n’avaient pas encore honorés à leur devoir citoyen. Il y a également l’absence des rampes d’accès pour les observateurs handicapés, mais aussi l’accès des électeurs ayant un handicap, les femmes enceintes qui étaient contraints de se faire assister par un proche. Soit, 8% des bureaux de vote n’étaient pas accessibles aux électeurs handicapés.
Le climat qui régnait à l’extérieur du bureau de vote était calme, ordonné et pacifique dans les bureaux de vote et les forces de l’ordre (Police et Gendarmerie) en uniforme était discrètement visible et professionnel dans tous les bureaux de vote.
Au terme de cette mission, nous pouvons noter les recommandations suivantes : Sur l’organisation du scrutin, il y a l’évaluation préalable des besoins logistiques des centres et des bureaux de vote – le renforcement des capacités des scrutateurs ; sur le processus de vote en lui-même, nous avons, le renforcement des dispositifs d’information et d’orientation des électeurs dans les sites – le recours au SMS pour informer les électeurs sur leur bureau de vote ; enfin sur l’observation électorale, nous notons la prise en charge des observateurs indépendants ou de la société civile – la formation.
