La mobilisation « made Zibi » qui donne déjà de l’insomnie à certaines formations politiques…objectif 20 mille membres d’entrée!

Par AN

Bien belle sortie politique que celle effectuée par notre compatriote Bertrand Zibi Abeghe, qui s’appuyant sur le passé de notre milieu, a donné son avis sur l’actualité de l’heure, avant de regarder l’horizon. Samedi dernier à la Chambre de commerce, dans une salle comble, l’assistance n’avait d’yeux que sur ses lettres, deux heures d’horloge durant, l’hôte a égrené son chapelet.

D’entrée, l’intervenant a confirmé son attachement au Président de la Transition, Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour l’acte républicain qu’il a posé le 30 août 2023, avec ses frères d’armes en libérant le peuple gabonais. Que le coup de libération n’est qu’une réponse à l’appel du peuple dont ils ont le soutien.

C’est pourquoi il a salué les travaux de développement du pays amorcé par le Comité de Transition et de Restauration des Institutions et qui se poursuivront. A propos du Référendum du 16 novembre prochain, il a invité  à voter «Oui».

Pour coller à l’actualité encore, il a dénoncé avec force la dernière activité du Parti démocratique gabonais (PDG) en organisant un Congrès au palais des Sports et de la Culture le 12 octobre dernier et qui, selon lui, n’était qu’une manière  de «narguer» les Gabonais, alors que les résolutions du Dialogue national inclusif d’avril avaient demandé tout simplement sa suspension.

Bertrand Zibi Abeghe, en acteur politique averti, a demandé au Chef de l’Etat de ne pas s’accommoder avec ceux-là qui ont mis le pays dans le KO! Le soutien annoncé par le PDG au CTRI et au Président de la Transition, n’est que de façade. C’est trop facile de se recycler comme l’ont fait les Pédégistes. «Ils ne peuvent pas aimer une personne qui leur a enlevé le bifteck de la bouche», a-t-fait savoir, non sans arracher une tonne d’applaudissements.

Comme un arbitre qui n’est pas tendre aux actes d’antijeu. Après le carton rouge adressé au PDG, il a, par la suite, sorti le carton jaune qu’il a tendu à l’entourage du Président de la Transition. Il s’agit, a-t-il précisé, de ces gens qui empêchent l’accès au Président de la République, pour lui donner une information importante, sans avoir à lui demander de l’argent.

Aux frères du Chef de l’Etat, il leur a proposé de ne disposer qu’une seule association et qu’avec deux ONG dans la même famille, cela faisait un peu «désordre» !

L’index de «Gnamoro», en pointillé rouge, est allé vers ceux qui ont organisé la récente sortie des Woleu ntemois du 5 octobre dernier, sans  impliquer le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, et bien d’autres membres du gouvernement et parlementaires de la Transition. «Le Woleu-Ntem ne peut pas se faire sans ceux-là aujourd’hui», a-t-il fait savoir. Relevant que hier, cela n’aurait jamais été possible, sans ceux qui étaient aux affaires!

Puis, Bertrand Zibi Abeghe fait la genèse du social et politique de l’Homme Ekang, depuis la nuit des temps. En connaisseur, « Gnamoro» a déroulé, pour une assistance très attentionnée, l’histoire politique du Woleu-Ntem, laquelle ne commence pas lors de l’Indépendance en 1960, mais bien avant.

LA GENESE EKANG: «Nous sommes le dernier peuple à avoir connu les Blancs. Les Colonisateurs ont trouvé chez nous un peuple totalement établi avec ses us et coutumes. Ils ne nous ont pas colonisés, en réalité, dans la mesure où nos vaillants ancêtres s’étaient farouchement opposés à eux. En fin des comptes, le Colon nous a respectés. Nous avons tiré de lui, ce qu’il avait de meilleur: son agriculture, pour planter le Café et le Cacao et son instruction. Nos ancêtres ont vite envoyé les enfants à l’école, pour comprendre comment le Colon fonctionne. Cela a été une lutte acharnée. Bien qu’il déployait des moyens pour mater nos ancêtres, les nôtres restaient toujours debout,», a révélé  l’orateur.

Il a illustré ses propos en contant quelques manouvres du Colon, de vouloir imposer ses choix au peuple Ekang. Mais ceux-ci ont souvent été rejetés. Le cas de l’acteur politique Léon Mba qui a été choisi par le Colon lors du Congrès de Mitzic. Mais le peuple Ekang a préféré Jean Hilaire Aubame.

«Les colons ont voulu imposer un certain nombre de choses au Woleu-Ntem, mais ceux-ci ont souvent été violemment refusées», a-t-il fait savoir.  Rappelant même qu’à l’occasion d’un meeting à Minvoul, les populations ont quitté la place pour laisser Léon Mba seul à la tribune!

«Gnamoro» a fait savoir aussi qu’en 1967, alors qu’Albert Bernard  Bongo au pouvoir avait  choisi Richard Nguema Bekalé, mais les Woleu-Ntemois avaient une préférence pour Bon Jean François Ondo. Que le PDG, parti unique dans le pays, a toujours eu du mal à décoller dans le Woleu-Ntem, sous Omar Bongo Ondimba. Même récemment avec Ali Bongo Ondimba, en nommant des Premiers ministres originaires de la province du woleu-Ntem, Raymond Ndong Sima et Daniel Ona Ondo, la mayonnaise n’a pas pris ! Des tendances politiques ont fleuri ici et là dans le pays, entre les choix des dirigeant et les vœux du peuple!

«Cette genèse est très importante pour permettre à notre fils et petit-fils, notre Libérateur, Brice Clotaire Oligui Nguema de cerner quelque codes politiques du Grand Nord». Précisant que «Si vous n’avez pas les codes politiques, que si vous n’êtes pas bien entourés, que vous n’avez que des personnes vivent dans un fantasme, ils vous amèneront droit dans l’erreur. Les vieux de chez nous n’ont aucun problème  avec Brice Clotaire Oligui Nguema et ils n’en auront jamais. Ils disent partout «soyez intelligent». Si vous ne savez pas où vous allez, regardez au moins, d’où venez», a «philosophé» Zibi.

Le chemin pour l’avenir, Zibi a proposé la création d’un nouveau Parti politique fédérateur au nom de Quartier Général (QG). Une annonce qui a été reçue.

Son séjour carcéral, son sens du pardon à ses bourreaux, l’attaque du siège de de Jean Ping, le carnage qu’il  y a eu, et. L’Honorable Député qui avait démissionné du PDG devant Ali Bongo Ondimba à Bolossoville en 2016, lors d’un meeting politique, a tout déballé sur la table, sans sortir le mot «vengeance» !

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