Par Aryse Nguema

 L’association «Réconciliation» fait entendre sa voix depuis vingt-quatre heures devant le ministère de la Justice et interpelle les autorités sur le «Massacre des populations au QG de Jean Ping de 2016» qui reste sans suite à ce jour !

Une banderole dressée en face de l’entrée du ministère de la Justice et sur laquelle on pouvait lire: «Ensemble pour la paix, Ensemble pour l’avenir ! Stop aux violences politiques» ; En dessous, des photos des victimes du massacre au QG de Jean Ping, dans la nuit du 31 août au 1er septembre 2016, sont alignées.

Derrière la banderole, quatre personnes  dont l’une tenant un mégaphone et trois autres tapant sur des casseroles. Le bruit qui en sort, est égal celui de cent personnes réunies. On entendait le quatuor à plus de cent mètres à la ronde, dire: «Nous revendiquons la justice, la vérité sur le massacre de 2016. Qui est celui qui a donné l’ordre à l’Armée gabonaise, avec l’uniforme du Gabon, de tirer sur la population qui était désarmée, paisiblement dans le QG de Jean Ping ?»

Des interrogations  d’une dame sans réponse. Des gens passaient, sans mot dire. En face, les agents de la Sécurité pénitentiaire observent aussi sans réaction, les manifestants d’atteignant même pas les cinq doigts de la main!

Claudine Aicha Tsoumbou, la très active présidente de l’association «Réconciliation», sans prendre de gang, continue de préciser le bienfondé de leur mouvement.

Puis elle nous a présenté parmi ses membres présents, ceux qui ont perdu des proches et ont encore très mal dans leurs chairs, faute de l’examen du dossier, neuf ans après, et surtout que le présumé instigateur du massacre du QG de Jean Ping, a quitté le pays il y a moins d’une semaine, pour un presque – sans retour – apprend-on.

«Cette dame, à côté de moi, a perdu son enfant ; celle-ci a perdu son petit-frère. Il y a leurs photos devant la banderole. Moi, j’ai été exilée; et le frère qui est là, a reçu, quant à lui, des balles dans ses deux pieds. Nous voulons que la justice soit rendue», a réclamé Claudine Aicha Tsoumbou, haut et fort.

L’interpellation des autorités par la présidente Tsoumbou, aura-t-elle l’effet escompté ? Arrivera-t-on, enfin, à l’ouverture du volet «Dialogue et Réconciliation» ? N’est-ce pas que cela pourrait permettre au Gabon de définitivement tourner les pages sombres du passer, en abordant la cinquième République aujourd’hui, avec toutes les plaies pansées.

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