Par Aryse Nguema

Après trois jours de mise en forme et de renforcement des capacités des commissaires et personnes ressources, les travaux du Dialogue National Inclusif ont amorcé leur phase pratique, avec la tenue de la première grande plénière ce samedi 6 avril à Angondje. Cette séance était présidée par Mgr Jean-Patrick IbaBa, qui a pour la circonstance procédé à la présentation et installation des membres des Bureaux, des commissions et Sous-Commissions.

La ministre de la Réforme des Institutions, Murielle Minkoue ép. Mintsa  a fait la présentation et la lecture du Règlement Intérieur du Dialogue National Inclusif ; puis elle a communiqué sur le calendrier des travaux et la configuration du programme journalier.

Dans son allocution de circonstance le Président du Bureau du Dialogue National Inclusif, Mgr Jean-Patrick IbaBa ; a d’entrée situé les participants sur le contexte de ces assises, qui font suite à une promesse faite du Comité de Transition et de la Restitution des Institutions, que dirige  le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, au lendemain du coup de la libération.

«C’est avec une immense  émotion et ferveur patriotique que je m’adresse à vous aujourd’hui, à l’occasion de l’ouverture de la première grande séance plénière du Dialogue National Inclusif.  Ce dialogue s’inscrit dans la lignée des engagements pris par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions en abrégé CTRI», a déclaré Mgr Jean-Patrick IbaBa

Avant de préciser que l’objectif de ce  Dialogue National Inclusif, est de rassembler les Gabonais et les Gabonaises de tout bord, sans exclusive, pour «panser les blessures du passé, construire une Nation  réconciliée et solidaire ;  trouver des solutions innovantes et durables aux défis qui assaillent notre pays ».

Selon l’orateur «depuis 1990, l’histoire politique de  notre pays a été ponctuée de rendez-vous manqués, de frustration et de drames».

Ce Dialogue National Inclusif livre et sans tabou est, précise-t-il «une chance inespérée de briser ce cycle infernal. C’est l’occasion pour nous tous, de nous engager dans une démarche de conversion nationale et de reconstruire notre environnement socio-politique,  sur de bases nouvelles», a ajouté l’Archevêque de Libreville.

D’un ton grave, Jean Patrick Iba-Ba est revenu sur  ce rendez-vous d’Angondjè, le qualifiant même d’historique et que c’est  «un moment crucial  pour l’avenir de notre pays. Qu’il faut saisir cette opportunité et unique, pour bâtir un Gabon nouveau, uni et prospère», a insisté l’Homme de Dieu.

«L’avenir de ce Dialogue est immense: bâtir un Gabon uni où chaque citoyen se sent revalorisé, respecté, aimé, sans distinction ethnique, d’origine sociale ou d’opinion politique. Fonder une Nation prospère où les richesses créées  sont équitablement repartis et où chaque Gabonais a la possibilité de s’exprimer de s’épanouir  et de contribuer au développement du pays. Instaurer une société plus juste où règnent la paix, la sécurité et une justice sociale où les droits et libertés fondamentaux de chaque citoyen sont garantis», a souhaité le président du Dialogue.

Mgr Jean Patrick Iba-Ba  a, avant de terminer, invité les commissaires à transcender leurs différences, leurs clivages et promouvoir l’intérêt général

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