Par Annie Mapangou

La Secrétaire générale du ministère de l’Économie numérique et des nouvelles technologies de l’information a procédé, ce vendredi 6 décembre 2024 à la clôture des travaux du premier Atelier sous-régional sur l’Intelligence Artificielle (IA), sous le thème: «L’intelligence artificielle en Afrique: Défis et opportunités», en présence du représentant de l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour l’Afrique centrale et Madagascar, du représentant du Bureau sous-régional de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), du représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), des experts, des opérateurs économiques, des étudiants et des invités.

La Secrétaire générale, Aline Sylvie Minko-Mi-Etoua, dans son mot de clôture, s’est félicitée de la bonne tenue de cet atelier de Libreville. «Le Gabon, en organisant cet événement, a démontré sa volonté de se positionner parmi les leaders de cette transformation numérique en Afrique et ce, conformément à la clairvoyance vision des plus hautes autorités de notre pays. Pendant deux jours nous avons ensemble exploré les vastes horizons de l’intelligence artificielle. Cet exercice nous a permis de prendre connaissance à la fois des défis à relever et des opportunités qu’elle offre à notre continent», a déclaré la Secrétaire générale.  

Elle a relevé les centres d’intérêt de ces journées passées de la capitale gabonaise. «Nous avons discuté entre autres des enjeux d’éthique et de déontologie, des questions de gouvernance, des politiques de développement de compétences et des infrastructures. En un mot les apports des nombreux panelistes et autres intervenants nous ont permis de cerner le vaste potentiel que l’intelligence artificielle met à la disposition des pays dans la recherche de solutions aux problèmes les plus pressant auxquels le continent africain, et notamment la sous région d’Afrique centrale, est confrontée tels que la santé, l’agriculture, l’éducation et le développement économique», a fait savoir Aline Sylvie Minko-Mi-Etoua.

Selon la Secrétaire générale, le fait que l’Afrique centrale soit en retard par rapport à l’adoption de l’intelligence artificielle dans trois  domaines. Il s’agit, a-t-elle indiqué, du manque d’accès à des infrastructures numériques de qualité ; du déficit de compétences spécialisées et d’un cadre réglementaire encore en construction.

« Il est donc fondamental que nous investissions massivement dans la formation et la recherche afin de doter nos jeunes générations d’outils nécessaires à la prise en main des opportunités découlant de cette révolution technologique… Les gouvernements, le secteur privé, les universités, la société civile et les organisations internationales doivent travailler main dans la main pour : développer des politiques publiques claires et favorables à l’IA ; Investir massivement dans la recherche et l’innovation ; renforcer les capacités en matière de données d’intelligence artificielle ; promouvoir l’éthique et la responsabilité dans le développement de l’IA ; et favoriser la collaboration entre les différents acteurs de l’écosystème de l’IA en Afrique», a ajouté la représentante du ministre.

Le Gabon s’est engagé à : mettre en place une stratégie nationale sur l’IA ; poursuivre le développement du projet Gabon digital ; soutenir la recherche de l’innovation ; développer des partenariats avec les acteurs internationaux, les universités, les entreprises et la société civile ; sensibiliser le grand public pour une meilleure compréhension des enjeux liés à l’IA et une adoption responsable de ces technologies.

C’est dans cet élan qu’en évaluant l’issue des travaux, la Secrétaire général a relevé combien «il est crucial d’éduquer les professionnels du numérique, la société civile ainsi que l’ensemble des populations sur les opportunités qu’offre l’intelligence artificielle dans notre société, en vue d’une meilleure utilisation de cette arme qui peut, lorsqu’elle est mal utilisée, devenir une source de destruction. C’est pourquoi nous sommes convaincus qu’il convient de souligner l’impérieuse nécessité d’un encadrement juridique pointu qui devra être rigoureusement appliqué en la matière. »

Le rapporteur général, Sleidje Rodrigues Blanchard Mavoungou a procédé à la lecture du rapport de synthèse de ce premier Atelier sous-régional sur l’Intelligence artificielle sous le thème : « Intelligence Artificielle en Afrique : défis et opportunités », organisé par le ministère de l’Économie numérique et des nouvelles technologies de l’information, en collaboration avec la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science, la culture et la communication (UNESCO). Cet atelier d’une importance capitale a regroupé plusieurs acteurs du secteur de technologies, de l’information et de la communication et les représentants des organes politiques.  La cérémonie d’ouverture a été présidée par Son Excellence Raymond Ndong Sima, Premier ministre, Chef du gouvernement de la Transition. »

Le rapporteur général a décliné les neuf recommandations issues de cette rencontre: « 1. Mettre en place un cadre normatif pour réguler l’éthique et la déontologie sur l’usage de l’IA  au niveau sous-régional et dans chaque Etat ; 2. Créer des centres de collecte et son cadre de données ; 3.Renforcement des capacités ; 4. La formation des femmes et des jeunes ;  5. Déployer le service universel et mettre en place des infrastructures ; 6. Financer les initiatives entrepreneuriales pour l’innovation ; 7. Soutenir et encourager le financement des Startups ; 8. La collaboration entre États ;  9. La collaboration entre les Etats et les organismes internationaux. »

Notons que le choix pour le Gabon d’adopter l’usage de l’intelligence artificielle viserait vraisemblablement à stimuler l’innovation et la créativité dans un écosystème numérique gabonais en pleine mutation vers la diversification de notre économie et, mettre en place un encadrement juridique pointu.

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