Par Annie Mapangou

Paul Biyoghe Mba a fait une déclaration, ce vendredi 23 mai 2025, à la Salle Polyvalente de Bikélé, pour annoncer sa démission et ses perspectives au  Gabon, en présence des parents, amis, alliés, bienfaiteurs et invités.

Paul Biyoghe Mba a d’abord tenu à donner une information en tenant compte des différents et profonds événements intervenus au Gabon depuis la date du coup de la libération, le 30 août 2023 et les développements actuels et à venir à court, moyen et long terme.

Il a, par ailleurs, déclaré après avoir murement réfléchi, analysé, évalué et projeté l’évolution du Gabon : « J’ai l’honneur de vous dire que j’ai décidé de démissionner du Parti démocratique gabonais (PDG), où j’étais premier Vice-président. Cette démission est effective depuis mercredi 21 mai 2025, date à laquelle, j’ai signé ma lettre de démission. »

Il a tenu à préciser que c’est la seconde fois qu’il démissionne du PDG. La première remonte à plus de 31 ans, au mois de février 1994 ; alors qu’il était ministre, député et membre du Bureau politique. A cause des divergences politiques fortes avec la direction du pays et du parti. C’est à la suite de son départ du PDG qu’il avait mis en place son parti politique dénommé, le Mouvement commun de développement (MCD) avec une Tortue comme logo.

En 2009, il s’est retrouvé premier Vice-président du PDG en sa qualité de Premier ministre, chef du gouvernement de la République soit, 15 ans plus tard. « Comme on le dit souvent, jamais une sans deux. Cette fois aussi j’ai la conscience tranquille et le net sentiment que je fais un bon choix. L’avenir nous dira » a-t-il ajouté.

Poursuivant son propos, il a donné les raisons de sa démission  « Contrairement à 1994, en 2025 je n’ai aucune divergence frontale ni avec le Parti ni avec qui que ce soit au sein du Parti. Ma démission est due au fonctionnement et uniquement à une question d’harmonie politique, dans la pensée et l’action, dans le discours et les faits. J’ai la chance d’avoir vécu plusieurs événements extrêmement importants, décisifs et qui ont une incidence dans ma vie d’Homme politique… Comme je le disais plus haut, tous ces grands événements, que je viens de citer rapidement et beaucoup d’autres, qu’il eut été bons quoique longs de rappeler, ont profondément forgé ma personne en m’amenant à réfléchir et à me faire quasiment une religion en matière politique: devant tout évènement, toute situation, adopter une attitude constructive, pratique et pragmatique sur fond d’efficacité et de simplicité.»

Pour lui, en politique comme ailleurs, la simplicité c’est l’art de s’organiser de manière claire pour tous. D’être clairement lisible, visible et compréhensible pour tous. L’efficacité, en politique, consiste pour lui à générer beaucoup pour ne pas dire le maximum de résultats positifs avec très peu ou pas de contorsions du tout. «C’est en étant simple et efficace que l’on peut trouver le maximum d’harmonie, être plus performant et positivement constructif. » a-t-il indiqué.

Il a ainsi décliné comment est-ce qu’il voit l’avenir politique pour les années qui lui restent à travailler pour le Gabon : «A 72 ans passés, je dois d’abord vous dire que je suis encore en pleines capacités de mes forces et ressources multiformes. Je voudrais, et j’en ai l’obligation, les consacrer, tout au long du reste de ma carrière politique et de ma vie tout court, à contribuer, à collaborer, à m’impliquer de manière significative, en vue d’écrire avec d’autres acteurs politiques, qui partagent la même vision que moi, une nouvelle page du pays et bâtir avec eux un Edifice Nouveau. Un Gabon qui abrite, protège et promeut avantageusement les Gabonaises et les Gabonais, ses filles et fils. »

De son point de vue, c’est dans un nouveau cadre politique qu’il a le plus de chance de réussir beaucoup plus rapidement un tel challenge.

Il a tenu à préciser que l’ingratitude ne le connaît pas, ne l’habitera en aucune façon dans la vie. Au contraire, il la condamne et la combat. «Je ne suis pas et ne serai jamais de ceux qui vilipendent la soupe qui les a nourris. Mais, quand c’est nécessaire et utile, je change d’alimentation et de menu pour plus de vitamines et de vitalité», a fait savoir Paul Biyoghé Mba

Retenons que, pour ce leader politique il n’y a pas de raison qu’il jette quoi que ce soit à son ancienne famille qu’est le PDG car, il a laissé beaucoup d’amis, de soutiens, d’alliés, des personnes pour lesquelles il a de la considération, de la sympathie et de l’affection. Il décide simplement de poursuivre sa vie politique de manière différente, de connaître et de développer une nouvelle expérience, de continuer autrement. Il reconnait que le PDG lui a permis de développer et de dérouler une carrière politique de niveau élevé : plusieurs fois ministres, premier ministre, président du Conseil économique et social, Vice grand chancelier des Ordres nationaux, Député. Toutes ces situations ne peuvent pas être oubliées. En outre, il est et sera toujours au service du Gabon qui lui donne tant depuis sa naissance.

L’intervention de l’ancien vice-président du PDG qui a démissionné (1), en présence d’une forte mobilisation d’acteurs politiques (2).

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