Le Front du Non Objectif au projet de constitution avec Jean Rémy Yama (au centre) qui cède son fauteuil de président à Marie-Joselle Pélagie Itsana pour diriger le Front des citoyens pour la transparence électorale.
Par Annie Mapangou
Le Front du Non Objectif au projet de constitution a tenu une conférence de presse sur les résultats du référendum du 16 novembre 2024, pour faire une déclaration liminaire suite à l’adoption du projet de loi de constitution, ce vendredi 22 novembre 2024, dans la salle Privat évents, du quartier Louis.
La campagne référendaire du Front Non Objectif s’est focalisée sur le contenu et les enjeux du projet de loi de la constitution. C’est dans cette optique que le président Jean Rémy Yama estime que la majorité de rejet du texte soumis à l’examen du peuple souverain repose d’abord sur la compréhension des dangers que contient le projet de constitution. Cela s’est traduit par des gabonais qui ont voté NON, le 16 novembre. Ensuite, elle s’incarne dans l’abstention observée lors du référendum à cause du défaut de garantie de transparence électorale, qui n’a pas convaincu une grande partie des électeurs de se rendre aux urnes, en plus de n’avoir pas été convaincus du contenu du projet sur lequel ils avaient à se prononcer.
Ainsi, par rapport au déroulement de la campagne, il leur a été permis de constater le traitement inégal des 2 camps par l’État. Le président a dit dans son propos : « Sur le plan matériel et financier, le camp du OUI a bénéficié de 27 milliards de francs CFA, ce provenant des autorités de transition leur permettant de disposer d’une puissance médiatique et logistique, sans communes mesure, ayant favorisé leur déploiement dans l’ensemble du pays. Le camp du NON, ne jouissant d’aucun moyen logistique et financier, n’a pas pu assurer une campagne dans toutes les localités du Gabon et de la diaspora. »
Par ailleurs, le Front du Non Objectif a tiré des leçons à partir de leurs observations. Jean Rémy Yama a dit : « Le Front Non Objectif au projet de constitution croit que la transparence électorale est un enjeu démocratique central. De ce fait, elle garantit l’intégrité des élections et du référendum à travers l’impartialité des autorités électorales et la souveraineté du scrutin gages de la confiance des citoyens dans le processus électoral. »
Marie-Joselle Pélagie Itsana, présidente: Le président s’est aussi prononcé sur les incidents et les irrégularités, le jour de l’élection : « Il nous est parvenu que plusieurs observateurs ont été intimidés et empêchés d’accéder aux centres et bureaux de vote de la capitale et de l’intérieur, des électeurs qui arboraient des vêtements et gadgets de la campagne du OUI, au moment du scrutin, au vu et au su des forces de l’ordre, de défense et de sécurité impassible. Il a été déploré des opérations de vote anticipés à travers des cartes d’électeurs antidatées, de transport et d’achat d’électeurs à l’entrée des centres et bureaux de vote. »
Ces actes, selon ce Front Non Objectif, est d’une extrême gravité et ne peuvent pas être tolérés dans un État de droit démocratique, parce qu’ils constituent des opérations de fraudes électorales qui ont pour conséquences le recul de la transparence électorale, la violation de la souveraineté du peuple et la prolifération des conflits post-électoraux.
Signalons que le Front du Non Objectif s’efface en cette date du vendredi 22 novembre 2024, pour céder la place à une nouvelle organisation dénommée « Front des Citoyens pour la Transparence Électorale », en abrégé FCTE, dont la présidente est Marie-Joselle Pélagie Itsana, ancienne Vice-présidente du Front du Non Objectif. Cette nouvelle organisation entend mener le combat crucial de notre jeune démocratie dans les prochains jours avec tous les gabonais animés des principes républicains et démocratiques, ainsi qu’avec tous les partenaires historiques du Gabon et tous ceux qui sont concernés par la paix et la stabilité de notre pays qui passe nécessairement par une transparence électorale.