Par Georges Patrick Junior Nzamba
Depuis son accession au pouvoir, le Président de la Transition incarne aux yeux de nombreux Gabonais une lueur d’espoir. Il a promis de restaurer les institutions, d’assainir la gouvernance et de mener à bien une transition exemplaire, mais l’interrogation demeure : tiendra-t-il parole ? Mènera-t-il le Gabon vers des élections transparentes et démocratiques le 12 avril 2025 ?
Le peuple gabonais, échaudé par des années de promesses non tenues, observe avec une vigilance accrue chaque action posée. Si la transition inspire confiance, elle soulève également des questions légitimes. Sera-t-il traité comme le précédent président après les élections de 2016 ? Si jamais il se présente aux élections, saura-t-il défendre un projet de société ancré dans les réalités des Gabonais ?
L’une des attentes majeures de la population reste la lutte contre le chômage, qui s’est aggravé depuis la suspension des recrutements dans la fonction publique en 2018 sous le régime déchu. Les jeunes diplômés se retrouvent sans perspectives, tandis que le secteur privé peine à absorber la main-d’œuvre disponible. La question est donc simple : le Président de la Transition adoptera-t-il une politique volontariste pour résorber ce fléau social ?
Au-delà de l’emploi, les besoins fondamentaux des Gabonais doivent impérativement être pris en compte. Pourquoi ne pas envisager la nationalisation des soins de santé pour garantir un hôpital public performant ? Pourquoi ne pas instaurer un système de transport accessible à tous, une éducation gratuite et de qualité, une énergie à bas prix, financée par les ressources naturelles du pays ? Avec ses immenses richesses, le Gabon a le potentiel de garantir à chaque citoyen un minimum vital. La volonté politique sera-t-elle au rendez-vous ?
Le Président de la Transition a une occasion unique d’inscrire son nom dans l’histoire. S’il parvient à poser des bases solides pour une gouvernance intègre et transparente, il pourrait bien être l’homme qui fera entrer le Gabon dans une nouvelle ère. Mais pour cela, il devra répondre aux aspirations profondes du peuple et montrer, par des actes concrets, qu’il est bien l’homme de la situation. L’avenir nous dira s’il sera à la hauteur des espoirs placés en lui.