L’ancien Vice-président de la République (au centre) entouré de l’ancien Premier ministre (à gauche) et de l’ancien ministre du régime d’Ali Bongo Ondimba déchu le 30 août 2023, lors de leur conclave de samedi dernier.
Par Annie Mapangou
Les Responsables de l’initiative pour des élections post transition pacifiques démocratiques, inclusives, libres et transparentes au Gabon ont organisé une conférence de presse, ce samedi 1er mars 2025, à la salle Privat Events, au quartier Louis, à cause du processus électoral qui est toujours vicié.
Lors de cette Conférence de presse, Ali Akbar Onanga Y’Obegue a tenu à informer l’assistance sur l’absence du Professeur Albert Ondo Ossa qui se trouve hors du territoire national. Il a rassuré que ce dernier est solidaire à cet événement.
Ali Akbar Onanga Y’Obegue, lors de son propos a donné les raisons de cette seconde sortie après celle qui s’est déroulée, le mercredi 8 janvier 2025 à l’hôtel Radisson Blu : « A travers cette déclaration, nous allons démontrer les faits et textes de lois à l’appuie pourquoi l’élection présidentielle prévu le 12 avril 2025, ne peut se tenir à cette date dans les conditions actuelles et pourquoi le report de cette échéance est une nécessité impérieuse pour garantir la transparence, la crédibilité du scrutin et partant la paix dans notre pays. »
Le porte-parole de ces responsables a indiqué que : « La principale faille du processus électoral en cours réside dans l’inégalité manifeste du fichier électoral que le gouvernement entend utiliser. Ce fichier, révisé en janvier 2025 sur la base de l’ancien code électoral repose sur un cadre juridique désormais abrogé en contradiction total avec le nouveau code électoral rentré en vigueur, le 22 janvier 2025. Pire, alors que le gouvernement reconnaît implicitement la primauté du nouveau code électoral, en invoquant ces articles 51, 55 pour prolonger une révision électorale, il persiste a utiliser paradoxalement un fichier électoral conçu sur un régime caduc.
Ce manque de cohérence révèle une volonté délibérée de manipuler le processus électoral en contournant les nouvelles garanties de transparence et de fiabilité instauré par le nouveau code électoral, notamment l’obligation d’un fichier électoral biométrique national et le rôle central de l’ACER dans sa supervision. »
Par la suite, il a déclaré que : « Au-delà de cet enjeux fondamental, nous dénonçons également la précipitation injustifiée du calendrier électoral qui ne permet ni une organisation transparente du scrutin ni une compétition équitable entre les candidats. »
« Ainsi, dans son état actuel, cette l’élection ne peut être ni crédible ni légitime. Elle ne peut avoir lieu sans la mise en place d’un fichier électoral conforme aux nouvelles exigences de la loi et d’un cadre organisationnel garantissant une égalité de traitement entre tous les candidats. », a-t-il ajouté.
Soulignons que selon Pierre Claver Maganga Moussavou, ancien Vice-président de la République, Pr Albert Ondo Ossa, ancien candidat à la présidentielle de 2016, Alain Claude Bilié-By-Nze, ancien premier ministre et Ali Akbar Onanga Y’Obegue, ancien ministre, l’élection présidentielle est un moment déterminant dans la vie d’une nation. Un exercice démocratique fondé sur la transparence, le respect strict de l’état de droit. Or, à ce jour, l’élection prévue pour le 12 avril ne remplit aucune de ces exigences fondamentales.