Par Annie Mapangou

Le parti politique REAGIR a tenu une conférence débat, récemment, sous la thématique: «Le projet Constitutionnel, ses avancées démocratique ou un recul démocratique des libertés publiques?», à l’Arche de l’Alliance d’Ambowè.

Cette conférence a tourné autour de trois grandes questions : 1.-Quelles sont les sources des libertés politiques? 2.-La consécration dans notre projet Constitutionnel des libertés politiques et sa protection.

Le président statutaire, François Ndong Obiang a dit, dans son propos en évoquant la caravane constitutionnelle que va organiser son parti politique, « …que le lancement de la caravane constitutionnelle, initiative du président intérimaire, Persis Lionel Essono Ondo, est véritablement un agencement qui colle à la réalité et à l’histoire du moment… Je suis désigné comme Coordonnateur général de la campagne référendaire pour la province de l’Estuaire. Province qui en elle seule compte plus de 50% de l’électorat gabonais, province donc importante. Et, il me semble que c’est tout à fait légitime que je prenne part quand c’est possible à toutes les initiatives qui rentrent dans le cadre du oui au référendum. »

Il a par ailleurs indiqué que le référendum est une question essentielle. « Elle pose la nécessité pour les gabonais d’avoir une Constitution ou pas. Et si la Constitution n’est pas là, la République ne fonctionne pas… Retenez simplement que la constitution c’est la maison Gabon et, là dedans, il y a beaucoup de pièces, le parlement a une pièce, la justice a une pièce, l’exécutif a une pièce, les autres institutions ont une pièce…  C’est la loi fondamentale qui nous permet de dérouler les activités humaines, élémentaires et essentielles et les activités politiques qui régissent le Gabon… Les Gabonais sont suffisamment très lucides pour leur dire qu’on ne leur présente pas quelque chose qui leur serait scandaleux, on leur propose une Constitution tout à fait innovante, écrite par les Gabonaises, discuter par les Gabonais, qui est passé autour de 300 personnes… Les filles et fils de ce pays, ce sont assis pour modeler un texte à leurs sensations intimes. C’est une Constitution qui est propre aux Gabonais. C’est la 1ère fois qu’on écrit quelque chose de pareille dans ce pays. Une constitution qui prend en compte nos réalités politiques du pays. »

Respecter les recommandations du gouvernement de la République: Le président intérimaire Persis Lionel Essono Ondo a pour sa part, donné les grandes lignes de cette conférence de presse : « On a présenté l’événement, la caravane constitutionnelle de REAGIR qui consiste effectivement à respecter les recommandations du gouvernement de la République qui nous a dit qu’il faut aller à la rencontre des Gabonais pour leur présenter cette nouvelle loi constitutionnelle pour leur expliquer ce qui a changé et ce qui a évolué et avoir un débat franc avec nos populations, parce que nul n’est sensé ignorer la loi. Et, les premières personnes qui sont concernées par cette loi fondamentale, c’est bien évidemment le peuple gabonais. Donc, REAGIR en réaffirmant sa vocation de partis d’avant-garde, un parti Laboratoire des idées, veut effectivement réincarner ce renouveau en allant discuter de façon tout à fait méthodique, aller faire du porte à porte, organiser des conférences débats, comme ce matin, pour dire aux gabonais nous avons une nouvelle loi fondamentale, nous devons nous imprégner de ces dispositions pour pouvoir être capable de la défendre demain, de pouvoir être capable de choisir le nouvel État que nous voulons. Les nouvelles institutions que nous voulons incarner émaneront nécessairement de cette loi fondamentale.»

En outre, il a ajouté « Il est clair que nous sommes dans un processus de sortie de la transition et, après le dialogue national, après l’adoption de la nouvelle loi électorale ; l’adoption de la nouvelle Constitution est une étape cruciale vers la sortie de la crise, notamment, vers l’élection présidentielle et les élections générales. Notre pays ne peut pas rester longtemps dans cette situation. Et les autorités ont mis en place un chronogramme qui en mon sens est très bien respecté jusqu’à présent. Il faut absolument que nous votions et que nous adoptions cette nouvelle Constitution pour pouvoir restaurer les institutions», a recommandé Persis Lionel Essono Ondo.

Selon le président intérimaire, cette «Constitution va émaner de nouvelles lois organiques, de nouvelles lois ordinaires, de nouveaux décrets qui vont complètement changer la physionomie de la vie des Gabonais. De cette Constitution, nous aurons de nouvelles institutions fortes, solides qui seront encrées dans le marbre, qui vont permettre aux Gabonais d’avoir une nouvelle façon de voir la politique, d’être toujours sollicités. C’est la raison pour laquelle, contrairement à 1991, le CTRI (Comité pour la Transition et la restauration des institutions) a jugé utile de proposer cette Constitution au référendum. Parce que le référendum est vraiment le mode le plus démocratique pour permettre aux Gabonais, aux citoyens de choisir la nouvelle forme de la République et les nouvelles institutions qu’ils veulent pour leur pays», a-t-il expliqué.

Un appel vibrant: Par rapport à la crise qui prévaut au sein de ce parti, le président intérimaire à évoqué les raisons fondamentales qui ont emmené le président statutaire à le désigner comme président par intérim « Je veux lancer un appel vibrant à nos frères, à nos amis, nous avons fondé ce parti ensemble et, nous avons des valeurs que nous partagions ensemble. C’était la concertation, c’était la vérité, c’était la sincérité. Les statuts existent mais, les statuts ne font pas tout et sans les statuts, nous ne pouvons rien organiser. Le président statutaire est en droit de nommer son intérimaire ; il est en droit de le révoquer puisque les statuts ne le lui interdisent pas. Donc, il faut que les gens acceptent que la loi s’est appliquée et que la loi va continuer à s’appliquer, que toutes les gesticulations médiatiques, les communiqués de presse ne nous impressionnent absolument pas parce que nous sommes dans le bon droit. Nous voulons le bien de notre pays.

Et, imaginez-vous un seul instant que nous n’arrivons pas à régler ce problème, il est à l’image de ce que les Gabonais dénoncent aujourd’hui. On ne peut pas toujours détruire à chaque fois qu’on a fait quelque chose de bon. Qu’est-ce qui justifie cela, si ce n’est des intérêts inavoués que l’on amène RÉAGIR vers le précipice, rien ne justifie cela. Aujourd’hui, nous n’avons signé aucun pacte avec qui que ce soit. Ceux qui ont signé des pactes avec les  donneurs d’ordre doivent se ressaisir parce que le Gabonais d’aujourd’hui, n’est pas celui qui va prendre des ordres à l’étranger pour construire son pays. C’est celui qui va considérer l’étranger comme un partenaire, l’emmener chez lui pour travailler ensemble parce que nous avons besoin de nos frères africains, nous avons besoin de tout le monde pour construire cette République. Donc, mon appel ici, tout à fait solennelle, ‘’c’est qu’on retrouve un minimum de sérénité, de sincérité.’’

Il est à noter que : Le président intérimaire est le représentant du candidat Jean Ping de la diaspora en 2016, il est l’un dans membres fondateurs de l’Association RÉAGIR France, à Paris. Par rapport à la caravane, les équipements vont sensibiliser dans les quartiers de Libreville avant et pendant la campagne du référendum pour exposer et expliquer comme nous l’avons fait aujourd’hui.

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